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Pakistan : le ministre de l'Intérieur blessé par balle

Dimanche 6 Mai 2018

Le ministre pakistanais de l'Intérieur Ahsan Iqbal a été blessé par balle dimanche, alors qu'il participait à un meeting électoral à quelques mois des élections législatives, mais sa vie n'est pas en danger.

Le suspect, nommé "Abid" et qui a une vingtaine d'années selon la police, a tiré sur le ministre à bout portant avec un pistolet et l'a touché au bras droit, a déclaré Raja Riffat Mukhtar, un cadre de la police.

"L'assaillant allait tirer une seconde fois quand la police et les participants au meeting l'ont neutralisé", a déclaré un porte-parole du gouvernement du Penjab, Malik Ahmed Khan, ajoutant que le ministre était en train d'être opéré et que sa vie n'était pas en danger.

Le ministre était "visé", a déclaré à l'AFP Asim Khan, un assistant du ministre. "Il est hors de danger mais il a été transporté dans un centre médical à Lahore", a-t-il poursuivi.

L'attaque s'est produite alors qu'Ahsan Iqbal, l'une des figures du parti au pouvoir, la Ligue musulmane pakistanaise (PMLN), s'apprêtait à quitter un meeting électoral dans sa circonscription du district de Narowal, selon Raja Riffat Mukhtar. Le Pakistan se prépare à des élections législatives dans les prochains mois, même si leur date définitive n'est pas encore fixée.

Le Premier ministre Shahid Khaqan Abbasi a condamné l'attaque, tout comme les chefs de l'opposition Imran Khan et Bilawal Bhutto, fils de la défunte Benazir Bhutto, assassinée en 2007 lors d'un meeting électoral, ainsi que le très puissant chef de l'armée pakistanaise, le général Qamar Javed Bajwa.

Le ambassades française, américaine et britannique a Islamabad ont également condamné l'attaque, souhaitant un prompt rétablissement au ministre de l'Intérieur.

- "Affaiblir la démocratie" -

D'après la députée Maiza Hameed, interrogée par la chaîne de télévision Geo News, l'attaque est une tentative d'"affaiblir la démocratie" à l'approche des élections.

"Je condamne fermement la tentative d'assassinat contre Ahsan Iqbal... Je viens de parler avec lui et il a le moral", a tweeté Shahbaz Sharif, tête de liste du PMLN.

"Ceux qui ont fomenté cet acte haineux seront traduits devant la justice", a-t-il poursuivi. "Le PMLN ne sera pas soumis".

Le PMLN fait face à de lourdes déconvenues depuis que la Cour suprême a destitué en juillet dernier pour corruption l'ex-Premier ministre Nawaz Sharif, depuis lors interdit de diriger le PMLN, qu'il a créé, puis de participer à vie à tout scrutin.

Ahsan Iqbal, un député éduqué aux Etats-Unis, considéré comme une éminence grise de son parti, avait un temps été pressenti au poste de chef du gouvernement en remplacement de Nawaz Sharif.

La justice pakistanaise a ensuite démis en avril le ministre des Affaires étrangères Khawaja Asif, pour violation des règles électorales.

Le clan Sharif, qui nie toute malversation, affirme que Nawaz Sharif est victime d'une conspiration ourdie par la puissante armée pakistanaise, dont il est un ennemi juré.

Malgré ces revers récents, le PMLN a remporté une série d'élections partielles, montrant qu'il reste un favori de l'élection à venir, aux côtés du PTI de l'ancien champion de cricket Imran Khan.
 
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