PARIS (Reuters) - Le procès de Boris Boillon s'est ouvert lundi au tribunal correctionnel de Paris, quatre ans après l'interpellation de cette ancienne étoile montante de la diplomatie française avec des centaines de milliers d'euros en liquide.
L'ex-conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy, qui fut également ambassadeur en Irak et en Tunisie avant sa disgrâce, répond jusqu'à mardi d'accusations de faux et usage de faux, de blanchiment de fraude fiscale et d'abus de biens sociaux.
La procédure a démarré avec son interpellation, le 31 juillet 2013, par la douane à la gare du Nord (Paris), alors qu'il partait pour Bruxelles en possession de 350.000 euros, en billets de 50 à 500, et de 40.000 dollars, en billets de 100.
La loi française interdit le transfert dans un autre pays de l'Union européenne de sommes supérieures à 10.000 euros sans déclaration préalable, sous peine d'une amende qui peut être égale au quart de la somme sur laquelle a porté l'infraction.
Mais, au-delà, la question qui sous-tend les débats porte sur la provenance et la destination de cet argent.
Il flotte "un parfum de corruption dans ce dossier", a déclaré le président à l'audience.
Selon Boris Boillon, les sommes retrouvées sur lui provenaient de ses activités de consultant en Irak, où il ne pouvait être rémunéré autrement qu'en liquide.
Refusant un "placard doré" au Quai d'Orsay, le diplomate arabophone a fondé en 2012 une société de conseil en affaires, Spartago, destinée à mettre sa connaissance du Moyent-Orient en général et surtout de l'Irak, où il a été ambassadeur de 2009 à 2011, au service d'entreprises voulant s'y implanter.
ADOLESCENT PERPÉTUEL
Visage d'adolescent perpétuel malgré ses 47 ans, allure de sportif, il a déclaré à l'audience qu'il percevait à cette époque le "salaire de la peur" dans un pays à risque.
"Agir en homme de pensée et penser en homme d’action", selon la devise qu'il s'est donnée, inspirée du philosophe Henri Bergson.
Son avocat Me Jean Reinhart, pour qui l'enquête a été menée uniquement à charge, dit pour sa part avoir transmis au procureur de la République des documents sur la provenance de l'argent découvert en juillet 2013.
Les déclarations de Boris Boillon et les documents fournis n'ont cependant pas convaincu les enquêteurs et le parquet de Paris, qui a décidé fin 2016 de le renvoyer en correctionnelle pour manquement aux obligations déclaratives, faux et usage de faux, blanchiment de fraude fiscale et abus de bien sociaux - des faits passibles de cinq de prison et de lourdes amendes.
L'ascension de Boris Boillon, entamée avec un poste au sultanat d'Oman, a culminé avec sa nomination comme ambassadeur en Irak, avant un passage contesté en Tunisie (2011-2012), suivi de sa tentative de reconversion dans le privé.
Il a par la suite réintégré durant l'été 2016 le Quai d'Orsay, qui l'a envoyé en mission auprès de la représentation française à l'Onu.
Compte tenu des suites judiciaires de cette affaire, le ministère des affaires étrangères l'a rappelé en France fin 2016 et l'a suspendu. Selon son avocat, cette suspension a cependant pris fin et il a repris des activités au Quai d'Orsay.
L'ex-conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy, qui fut également ambassadeur en Irak et en Tunisie avant sa disgrâce, répond jusqu'à mardi d'accusations de faux et usage de faux, de blanchiment de fraude fiscale et d'abus de biens sociaux.
La procédure a démarré avec son interpellation, le 31 juillet 2013, par la douane à la gare du Nord (Paris), alors qu'il partait pour Bruxelles en possession de 350.000 euros, en billets de 50 à 500, et de 40.000 dollars, en billets de 100.
La loi française interdit le transfert dans un autre pays de l'Union européenne de sommes supérieures à 10.000 euros sans déclaration préalable, sous peine d'une amende qui peut être égale au quart de la somme sur laquelle a porté l'infraction.
Mais, au-delà, la question qui sous-tend les débats porte sur la provenance et la destination de cet argent.
Il flotte "un parfum de corruption dans ce dossier", a déclaré le président à l'audience.
Selon Boris Boillon, les sommes retrouvées sur lui provenaient de ses activités de consultant en Irak, où il ne pouvait être rémunéré autrement qu'en liquide.
Refusant un "placard doré" au Quai d'Orsay, le diplomate arabophone a fondé en 2012 une société de conseil en affaires, Spartago, destinée à mettre sa connaissance du Moyent-Orient en général et surtout de l'Irak, où il a été ambassadeur de 2009 à 2011, au service d'entreprises voulant s'y implanter.
ADOLESCENT PERPÉTUEL
Visage d'adolescent perpétuel malgré ses 47 ans, allure de sportif, il a déclaré à l'audience qu'il percevait à cette époque le "salaire de la peur" dans un pays à risque.
"Agir en homme de pensée et penser en homme d’action", selon la devise qu'il s'est donnée, inspirée du philosophe Henri Bergson.
Son avocat Me Jean Reinhart, pour qui l'enquête a été menée uniquement à charge, dit pour sa part avoir transmis au procureur de la République des documents sur la provenance de l'argent découvert en juillet 2013.
Les déclarations de Boris Boillon et les documents fournis n'ont cependant pas convaincu les enquêteurs et le parquet de Paris, qui a décidé fin 2016 de le renvoyer en correctionnelle pour manquement aux obligations déclaratives, faux et usage de faux, blanchiment de fraude fiscale et abus de bien sociaux - des faits passibles de cinq de prison et de lourdes amendes.
L'ascension de Boris Boillon, entamée avec un poste au sultanat d'Oman, a culminé avec sa nomination comme ambassadeur en Irak, avant un passage contesté en Tunisie (2011-2012), suivi de sa tentative de reconversion dans le privé.
Il a par la suite réintégré durant l'été 2016 le Quai d'Orsay, qui l'a envoyé en mission auprès de la représentation française à l'Onu.
Compte tenu des suites judiciaires de cette affaire, le ministère des affaires étrangères l'a rappelé en France fin 2016 et l'a suspendu. Selon son avocat, cette suspension a cependant pris fin et il a repris des activités au Quai d'Orsay.