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Nicaragua: un septième candidat à la présidentielle arrêté

Dimanche 25 Juillet 2021

Noel Vidaurre
Noel Vidaurre
Noel Vidaurre a été placé en résidence surveillée samedi. C’est le septième candidat à la présidentielle du petit pays d’Amérique centrale arrêté.
 
Un septième candidat déclaré à la présidence du Nicaragua, Noel Vidaurre, a été placé en résidence surveillée samedi, sous l’accusation «d’atteinte à la souveraineté» du pays, a annoncé la police, portant à 28 le nombre de membres de l’opposition détenus.
 
7 candidats arrêtés ou en résidence surveillée
 
Les arrestations d’opposants se sont multipliées à l’approche de la présidentielle du 7 novembre, lors de laquelle le président Daniel Ortega briguera, selon son parti, un quatrième mandat consécutif. Sept candidats à la présidentielle sont désormais détenus ou placés en résidence surveillée: Noel Vidaurre, Cristiana Chamorro – la plus sérieuse adversaire du chef de l’État -, Arturo Cruz, Felix Maradiaga, Miguel Moral, Juan Sebastian Chamorro, et Medardo Mairena.
 
Avec Noel Vidaurre, 66 ans, le commentateur Jaime Arellano a également été placé en résidence surveillée. Ils sont tous deux accusés «d’atteinte à l’indépendance, à la souveraineté, à l’autodétermination et à l’incitation à une intervention étrangère», selon un communiqué de la police. Noel Vidaurre voulait se présenter sous la bannière de l’Alliance des citoyens pour la liberté (CXL – Liberté).
 
Le président Ortega au pouvoir depuis 2007
 
Le dépôt officiel des candidatures aura lieu du 28 juillet au 2 août. Mais au Nicaragua, une personne qui est sous le coup d’une enquête ou d’une arrestation ne peut se présenter à une élection.
 
D’abord à la tête de la Junte de gouvernement, issue de la Révolution de 1979, Daniel Ortega a été élu président en 1984. Il a été élu à nouveau en 2007 puis systématiquement réélu. Le vaste coup de filet contre l’opposition a suscité un tollé international. Daniel Ortega est accusé de vouloir s’assurer d’avoir le champ libre pour un quatrième mandat, malgré son impopularité.
 
«Le jour où les électeurs nicaraguayens confirment leur inscription, Ortega et Murillo arrêtent deux autres opposants politiques», a réagi sur Twitter la responsable du département d’État pour les Amériques Julie Chung. «Le candidat Noel Vidaurre et le journaliste Jaime Arellano ne sont que les dernières victimes d’une campagne méprisable visant à criminaliser l’opposition pacifique», a-t-elle ajouté.
 
Le président nicaraguayen affirme que les opposants arrêtés ne sont ni des «candidats», ni des «politiques», mais des «criminels» qui cherchent à le renverser avec l’aide financière des États-Unis. (AFP)
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