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Moscou élargit sa liste d’Européens interdits de territoire

Mercredi 23 Septembre 2020

Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe
Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe
 La Russie a annoncé mercredi élargir sa liste des ressortissants de l’UE interdits de territoire russe, une décision présentée comme une réponse à de récentes démarches «hostiles» de la part des Européens.
 
Le ministère des Affaires étrangères n’a donné aucune raison précise pour cette décision, qui intervient cependant sur fond de critiques européennes accrues depuis l’empoisonnement présumé de l’opposant Alexeï Navalny.
 
«Plus d’une fois, nous avions prévenu l’Union européenne du caractère destructeur de leur comportement», a dit le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué, annonçant que la liste des individus et des organisations européennes bannies avait été élargie pour être «à parité» avec celle de l’UE. «Si l’UE poursuit avec cette approche conflictuelle, nous nous réservons le droit de prendre les mesures appropriées», poursuit le communiqué.
 
Sans établir de lien entre ces sanctions et l’affaire de l’empoisonnement présumé, la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a dénoncé mercredi «la campagne de désinformation autour du ressortissant russe Navalny orchestrée par les pays occidentaux, leurs dirigeants, leurs représentants officiels». «Nous jugeons cette rhétorique inacceptable, tout simplement. Il n’y a aucune preuve» contre la Russie, a-t-elle dit.
 
«Accusations infondées»
 
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell avait évoqué récemment la possibilité d’une «loi Navalny» comme véhicule pour d’éventuelles sanctions. L’Allemagne a aussi dit réfléchir à des mesures punitives. Les pays de l’UE ont aussi appelé la Russie à faire la lumière sur ce qu’ils considèrent comme une tentative d’assassinat, ce que Moscou refuse de faire, estimant qu’il n’y avait aucun indice qu’un crime avait été commis.
 
L’Allemagne dit avoir identifié un agent neurotoxique soviétique comme étant le poison ayant manqué de tuer M. Navalny. Or ce poison a été élaboré à des fins militaires, ce qui pointe un doigt accusateur vers le pouvoir russe.
 
Moscou a dénoncé des «accusations infondées», et reproche en retour à l’Allemagne de ne pas partager le dossier médical de M. Navalny. (afp/nxp)
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