La décision de Me Abdoulaye Wade est tombée au dernier jour de la campagne électorale : le Parti démocratique sénégalais (PDS) rejoint la coalition « Diomaye Président » et apporte ainsi son soutien au candidat Bassirou Diomaye Faye pour l’élection présidentielle de ce dimanche 24 mars. Selon l’ancien président de la République (2000-2012), « compte tenu de la situation actuelle, le PDS a le devoir impérieux de prendre position. » Selon Me Wade, « l’idée qu’un Etat puisse être confisqué au service d’intérêts privés et égoïstes (…) est profondément intolérable » au Parti démocratique sénégalais.
« Conscient des enjeux capitaux de la préservation de nos acquis démocratiques et attaché à la quête incessante du bien-être des Sénégalais pour lesquels je me suis battu durant toute ma vie, je vous invite à voter dès le premier tour avec conviction pour la coalition Diomaye Président », souligne l’ex-chef d'Etat dans un communiqué publié sur la plateforme ‘’Ma Revue de Presse’’.
Objet d’une cour assidue depuis « l’élimination scandaleuse (…) et révoltante » de la candidature de Karim Wade par le Conseil constitutionnel, le PDS revient ainsi dans le jeu des alliances électorales. Ce qui qui pourrait préfigurer d’alliances politiques de gouvernement en cas de victoire de la mouvance Pastef.
Selon Me Abdoulaye Wade, le Sénégal se trouve « à un moment charnière de (son) histoire, où les votes d’aujourd’hui définiront le paysage de notre avenir commun. » Le choix du PDS participe alors d’un « esprit de responsabilité envers notre patrie. » Il traduit aussi « (sa) volonté inébranlable de défendre les principes de notre démocratie et l’intégrité de notre démocratie », écrit Me Wade.
« Défendre l’intégrité de notre démocratie »
A ce propos, le précurseur du ‘’Sopi’’ (changement, NDLR) a une conviction : « le renouveau de l’Etat de droit et la garantie d’uns justice pleinement indépendante sont indispensables pour bâtir un Sénégal prospère et juste. » Une perspective pour laquelle « la coalition Diomaye Président a pris des engagements fermes », dit-il.
Aux législatives de juillet 2022, c'est une alliance électorale Yewwi askan wi-Wallu (comprenant Pastef, Pds, Taxawu, Prp, Pur, etc.) qui avait permis à l'opposition d'affaiblir le camp présidentiel à l'assemblée nationale avec nombre de députés quasiment égal entre les deux blocs politiques. [IMPACT.SN]
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