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Me Wade : Histoire d’une vice-présidence voulue par Senghor et torpillée par Colin

Jeudi 5 Décembre 2019

En attendant d’écrire ses Mémoires pour la postérité, Me Abdoulaye Wade s’est livré hier à un avant-gout des révélations croustillantes qu’il pourrait mettre à la disposition du public sénégalais et africain. En allant présenter hier ses condoléances à la famille de Colette Senghor, décédée en France et enterrée la semaine dernière au cimetière de Bel Air, le chef du Pds a expliqué comment il est passé à côté d’un poste de vice-président de la République que le président Léopold Sédar Senghor lui avait proposé.
 
Tout commence à une soirée de gala organisée par le Rotary Club de Seine Saint-Denis (région parisienne). «J’y étais le seul africain avec Senghor face à 250 convives rotariens », raconte Me Wade. «En vérité, dit Senghor à l’assistance, je voulais que ce soit Wade qui me succède mais il est allé créer son parti et a déjoué tous mes plans.»
 
«Senghor m’avait proposé le poste de vice-président et l’intermédiaire choisi était M. Mansour Cama, président de la CNES (confédération nationale des employeurs du Sénégal, ndlr). Notre premier rendez-vous fut à Paris à l’hôtel Terminus de Saint-Lazare.
 
Les premières négociations commencèrent à Dakar dans une maison à la SICAP face à Soumbédioune. J’y allais chaque fois avec mon collaborateur Ousmane Ngom à qui je demandais de m’attendre dans sa voiture dehors devant la porte.
 
A mon premier rendez-vous, Colin me demanda de revenir la prochaine fois avec des propositions sur la manière dont je voyais l’organisation de la Présidence de la République à mon installation.
 
Je rendis compte fidèlement à Ousmane Ngom.
 
Les rencontres suivantes ont eu lieu à l’Hôtel Balzac, Rue Balzac, Champs Elysées, Paris. J’étais accompagné, chaque fois, de mon collaborateur Alioune Badara Niang.
 
Il fut convenu que je serai installé vice-président au mois de mars, après le congrès de l’UPS, étant rappelé que nous étions en juillet (1978 ?).
 
Le projet n’eut pas de suite et l’histoire nous fournira les explications. En tout cas pour Collin je ne faisais pas preuve de beaucoup d’enthousiasme pour quelqu’un qui voulait être Président de la République. Le projet traîna et se perdit dans les sables de la politique avant le mois de mars. »
 
 
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