Les avocats des victimes au procès historique d'un massacre commis en 2009 en Guinée ont demandé lundi que les faits retenus contre les 11 accusés soient requalifiés en crimes contre l'humanité, à l'ouverture des plaidoiries.
Ouvert le 28 septembre 2022, le procès de l'ancien dictateur Moussa Dadis Camara et de dix autres anciens responsables militaires et gouvernementaux est entré lundi dans sa phase finale, celle des plaidoiries des nombreuses parties civiles, avant le réquisitoire du procureur et les plaidoiries de la défense.
La cour a demandé lundi aux avocats de faire en sorte que les accusés soient fixés sur leur sort avant les vacances judiciaires en août. Les avocats des parties civiles devraient à eux seuls s'exprimer pendant plusieurs jours, au nom d'organisations représentant des centaines de victimes.
Le 28 septembre 2009 et les jours suivants, des membres de la garde présidentielle, des soldats, des policiers et des miliciens avaient réprimé un rassemblement de l'opposition et massacré avec une brutalité effrénée dans un stade de Conakry et ses alentours.
Au moins 156 personnes ont été tuées par balle, au couteau, à la machette ou à la baïonnette, des centaines blessées et au moins 109 femmes violées, selon le rapport d'une commission d'enquête internationale mandatée par l'ONU. Les chiffres réels sont probablement plus élevés. La commission avait estimé que ces agissements pouvaient être constitutifs de crimes contre l'humanité. [AFP]






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