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Marseille - Un jeune de 15 ans «lardé de 50 coups de couteau» et brûlé vif à Marseille

Dimanche 6 Octobre 2024

Le crime, qui a eu lieu mercredi, est d’une «sauvagerie inédite», selon le procureur. Il est lié à un autre «narchomicide» qui s’est produit vendredi.

 

Un adolescent de 15 ans a été «lardé de 50 coups de couteau» et «brûlé vif» mercredi à Marseille, dans le sud de la France, a déclaré le procureur de Marseille Nicolas Bessone dimanche, évoquant un narchomicide.

 

Le procureur a décrit un crime d’une «sauvagerie inédite», lors d’une conférence de presse, ajoutant qu’il était lié à un autre homicide commis vendredi et dans lequel un homme de 36 ans sans aucun lien avec le trafic de drogue a été tué.

 

L’auteur présumé de ce deuxième homicide est âgé de 14 ans, a ajouté le procureur, parlant d'«ultra-rajeunissement» des auteurs et victimes de crimes liés au trafic de drogue.

 

L’homme tué vendredi, un père de famille, chauffeur de VTC et footballeur amateur connu dans la région, était «totalement extérieur aux trafics de stupéfiants» qui gangrènent la seconde ville de France, a-t-il précisé.

 

Ce narchomicide, qui n’a donc pas touché la cible prévue, était la vengeance programmée de celui de mercredi, a également souligné le magistrat, évoquant «le contexte du conflit opposant dans le 3e arrondissement de Marseille (le clan de) la DZ Mafia et le clan dit des +Blacks+ de la cité Felix-Pyat» pour la prise de contrôle d’un point de vente.

 

L’adolescent mort mercredi a été tué alors qu’il allait exécuter un contrat pour lequel il avait été recruté pour 2.000 euros, via les réseaux sociaux, par un homme de 23 ans détenu au centre pénitentiaire de Luynes, près d’Aix-en-Provence, et se présentant comme appartenant à la DZ Mafia. 

 

Supposé aller intimider un concurrent en mettant le feu à la porte de son appartement, l’adolescent avait été repéré par une bande présente au pied de l’immeuble, et c’est après que ceux-ci ont remarqué qu’il portait une arme de poing qu’ils l’ont poignardé à plusieurs reprises avant de mettre le feu à son corps.

 

C’est suite à cette mort que le même détenu de Luynes a commandité un second «contrat» pour se venger, en recrutant un mineur de 14 ans, pour aller tuer un membre de la bande des «Blacks», pour 50.000 euros cette fois-ci.

 

Parti exécuter sa mission à bord d’un VTC, l’adolescent aurait demandé au chauffeur de l’attendre. Mais celui-ci aurait refusé, provoquant la colère du mineur qui l’aurait abattu d’une balle dans la tête avec le pistolet 357 Magnum dont il était armé.

 

Avec ces deux dernières affaires, le nombre de narchomicides, terme forgé par la justice marseillaise pour qualifier les règlements de comptes sur fond de trafic de drogues, est passé à 17 depuis le début de l’année. 

 

Selon les chiffres de l’AFP et du parquet, ce phénomène est cependant en nette baisse en 2024 par rapport au nombre record de 49 morts de 2023. [AFP]

 
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