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Malgré Boeing, Wall Street a confirmé sa hausse

Jeudi 14 Mars 2019

PARIS (Reuters) - La Bourse de New York a fini en hausse mercredi, les dernières statistiques parues venant conforter la Réserve fédérale et la patience qu’elle a décidé d’observer dans son processus de normalisation monétaire.
 
 fait que les Etats-Unis aient annoncé à leur tour qu’ils immobilisaient au sol les Boeing 737 MAX après la catastrophe d’Ethopian Airlines a pesé un moment sur le titre de l’avionneur et sur l’ensemble de la cote sans remettre en cause la tendance haussière de fond, l’action Boeing parvenant elle-même à finir dans le vert.
 
Un autre élément a un moment freiné l’élan du marché à savoir des déclarations du président Donald Trump voulant qu’il ne soit pas pressé de passer un accord commercial avec la Chine, accord qui doit comporter des réformes de fond pour satisfaire Washington.
 
L’indice Dow Jones a gagné 148,23 points, soit 0,58%, à 25.702,89 points. Le S&P-500, plus large, a pris 19,40 points (0,69%) à 2.810,92 points. Le Nasdaq Composite a avancé de 52,37 points (0,69%) à 7.643,41 points.
 
Les prix à la production, qui ont à peine augmenté le mois dernier, viennent à leur tour témoigner d’une inflation qui est loin d’être tapageuse.
 
“On prend des risques parce que l’inflation reste discrète, comme en ont témoigné les prix de détail d’hier et les prix à la production d’aujourd’hui; les investisseurs sont confiants quant au fait que la Fed restera compréhensive”, a dit Ryan Nauman (Informa Financial Intelligence).
 
Wall Street enfin, à l’instar des marchés européens, avait fait le pari d’un rejet par les députés britanniques d’une sortie sans accord du Royaume-Uni de l’Union européenne.
 
De fait, au lendemain du nouveau rejet à la Chambre des communes du plan de Brexit présenté par Londres et Bruxelles, les députés britanniques se sont prononcés contre un Brexit sans accord.
 
Le gouvernement britannique va proposer jeudi de repousser le Brexit au 30 juin à condition que le Parlement approuve d’ici au 20 mars le projet d’accord négocié avec Bruxelles, a annoncé mercredi le président de la Chambre des Communes, John Bercow.
 
Le volume a été de 7,3 milliards de titres échangés contre une moyenne de 7,4 milliards sur les 20 précédentes séances.
 
VALEURS
 
Boeing a terminé la séance sur un gain de 0,56%, après avoir perdu autour de 2% en séance lorsque les Etats-Unis ont annoncé l’immobilisation des 737 MAX; ils avaient été précédés en cela par le Canada en Amérique du Nord.
 
L’action du premier avionneur mondial a ainsi mis un terme à sept séances dans le rouge d’affilée.
“Il semble que le pire soit passé pour Boeing”, constate Tim Ghriskey (Inverness Counsel), estimant que l’immobilisation donne à Boeing le temps de résoudre les problèmes pour s’épargner une nouvelle catastrophe.
 
“Le fait que l’action semble se stabiliser semble vouloir dire que le marché apprécie”, ajoute-t-il.
 
LES INDICATEURS DU JOUR
 
Les prix à la production aux Etats-Unis ont augmenté moins qu’attendu en février et leur progression en rythme annuel est revenue à son plus bas niveau depuis plus d’un an et demi.
 
Les commandes de biens durables hors défense et aéronautique aux Etats-Unis ont enregistré en janvier leur plus forte hausse depuis six mois et les livraisons de ce type de biens ont augmenté, suggérant un rebond de l’investissement des entreprises.
 
Les dépenses de construction aux Etats-Unis ont augmenté de 1,3% en janvier, leur plus forte hausse depuis neuf mois, l’investissement dans des projets publics atteignant son plus haut niveau depuis plus de huit ans.
 
LA SÉANCE EN EUROPE
 
Les Bourses européennes ont terminé en hausse mercredi, soutenues par l’espoir d’un rejet par les députés britanniques d’une sortie sans accord du Royaume-Uni de l’Union européenne et par un indicateur américain favorable à la pause de la Réserve fédérale sur les hausses de taux.
 
À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,69% à 5.306,38 points, sa première clôture à plus de 5.300 points depuis le mois d’octobre. A Francfort le Dax a gagné 0,42% et à Londres, le Footsie a fini sur une progression limitée à 0,11%, conséquence de l’appréciation du sterling.
 
L’indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,59%, le FTSEurofirst 300 de 0,69% et le Stoxx 600 de 0,63%.
 
CHANGES
 
Le sterling a nettement monté lorsque les Communes ont rejeté le principe d’un Brexit sans accord, quelles que soient les circonstances.
 
La monnaie britannique a poursuivi son avance dans les premières transactions en Asie, atteignant un pic de 1,3380 dollar qu’elle n’avait plus visité depuis juin 2018.
Elle est par la suite revenue à 1,3325 dollar.
 
Le sterling a joué aux montagnes russes cette semaine et son cours a évolué au sein d’une fourchette de trois cents et demi face au dollar.
 
Le dollar quant à lui s’est fait discret, la dernière statistique des prix producteurs américains ne plaidant pas pour une nouvelle hausse des taux de la part de la Réserve fédérale.
 
Pour autant, l’euro est stationnaire face au billet vert, tandis que le dollar recule plus nettement face à un panier de devises de référence, de 0,46% à 96,487.
 
PÉTROLE
Les cours du pétrole ont terminé en forte hausse mercredi sur le marché new-yorkais Nymex, grâce à une baisse inattendue des stocks américains.
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