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Maduro fustige l'ultimatum européen mais est prêt à dialoguer

Lundi 28 Janvier 2019

ISTANBUL (Reuters) - Le président vénézuélien Nicolas Maduro a rejeté dimanche l'appel de plusieurs pays européens, dont la France, à organiser une nouvelle élection présidentielle dans un délai de huit jours pour tenter de résoudre la crise politique au Venezuela.

Dans un entretien accordé à la chaîne CNN Turk, le dirigeant vénézuélien se déclare par ailleurs prêt au dialogue et estime qu'une rencontre avec Donald Trump est peu probable mais n'est pas impossible.

L'administration américaine, qui a été la première à reconnaître l'opposant Juan Guaido lorsqu'il s'est proclamé chef de l'Etat par intérim, a appelé les Etats membres de la communauté internationale à "choisir leur camp" et à rompre leurs liens financiers avec le gouvernement de Maduro.

La France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et l'Espagne ont fait savoir qu'elles étaient prêtes à reconnaître Guaido, à leur tour, si de nouvelles élections n'étaient pas organisées dans un délai de huit jours.

La Russie, qui soutient le pouvoir en place à Caracas, a qualifié l'ultimatum européen d'absurde tandis que le ministre vénézuélien des Affaires étrangères l'a jugé "puérile". Le président turc avait exprimé son soutien à Nicolas Maduro dans un entretien téléphonique jeudi.

Les Etats-Unis, le Canada, la plupart des pays d'Amérique latine alignés sur Washington et certains Européens estiment que l'élection présidentielle du mois de mai était frauduleuse.

Israël a annoncé dimanche qu'à la suite des Etats-Unis, du Canada et de "la plupart des pays d'Amérique latine et de pays en Europe", elle reconnaissait Guaido comme le nouveau dirigeant du Venezuela.

Nicolas Maduro, qui a remporté le scrutin de mai dernier boycotté par l'opposition, a entamé le 10 janvier un second mandat et bénéficie, pour l'instant, du soutien de l'armée.

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