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Macky Sall et la crise Yavuz Selim: «La Turquie nous a demandé de fermer ces écoles. Cela a été fait»

Jeudi 12 Octobre 2017

La fermeture des écoles du réseau Yavuz Selim occupe le devant de la scène scolaire à l’occasion de la rentrée officielle 2017-2018. Après la décision prise par l’Etat de retirer l’agrément à l’association présumée pro-Gülen qui en avait l’administration depuis plusieurs années, suivie des vives protestations de ses responsables, le président de la République avait comme l’envie de clore le débat.
 
Il s’en est donné l’opportunité lors de l’inauguration de l’Institut de la Francophonie pour l’Education et la Formation. Dans un surprenant aveu, Macky Sall a livré avec une certaine sincérité la part de vérité de l’Etat autour de la question.
 
«(…) La Turquie avait demandé au Sénégal la fermeture de ces écoles. Elle nous les avait présentées comme étant liées un peu à la stabilité du pays et aux activités qui ont été reprochées à ce mouvement (ndlr : Gülen). Depuis lors, le Sénégal n'avait pas accepté de mettre à la porte trois (3) mille élèves et nous avions exigé de la part de nos partenaires turcs toutes les évidences. Ce qui a été un exercice fait. »
 
Après cet épisode, a ajouté le chef de l’Etat, «il y a eu le coup d'Etat en Turquie et cela a accéléré la demande de fermeture des réseaux Gülen en Afrique. Le Sénégal fait partie de ces pays où ce mouvement avait un certain nombre d'écoles. Alors ils avaient quinze (15) écoles au Sénégal qui donnaient des enseignements de qualité. Et depuis un an, nous avons travaillé avec les acteurs (l'association des parents d'élèves, le réseau lui-même).»
 
« Considérant la demande de la Turquie, l'Etat du Sénégal a décidé d'interrompre les activités d'enseignement du mouvement Gülen au Sénégal. Cela a été fait.» 

De fortes résistances ont été notées de la part des responsables de Yavuz Selim afin de protéger l’établissement scolaire et ses 3 000 pensionnaires. A ce propos, Macky Sall a souligné que :
 
«il y a plusieurs mois, comme nous étions en pleine année scolaire, nous nous étions dit qu’il fallait continuer les enseignements en attendant la fin de l'année. Ainsi, un communiqué très clair a été publié pour demander aux parents de prendre (leurs) dispositions puisque cette association ne pourrait plus exercer. Cela a été fait mais contrairement à toutes ces recommandations, les gens ont voulu mettre l'Etat devant le fait accompli en forçant à nouveau l'ouverture de l'Ecole. Ce que l'Etat du Sénégal a refusé.»
(impact.sn)

 
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