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Lula demande le report d’un interrogatoire pour aller voir le pape

Jeudi 6 Février 2020

L’ex-président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a demandé le report d’un interrogatoire pour pouvoir rencontrer le pape François le 13 février au Vatican, ont confirmé mercredi ses avocats.
 
Sorti de prison en novembre dernier, Lula, qui a obtenu le droit de rester en liberté en attendant le jugement du recours d’une condamnation pour corruption, est censé se présenter à un tribunal de Brasilia pour un interrogatoire le 11 février.
 
Mais ses avocats ont demandé mardi l’autorisation de reporter l’interrogatoire « en raison d’un voyage au Vatican du 12 au 15 février », peut-on lire dans la requête envoyée au tribunal et consultée par l’AFP.
 
Le tribunal de Brasilia a indiqué que cette demande était « à l’étude ».
« Je vais rendre visite au pape François non seulement pour le remercier de sa solidarité envers moi dans un moment difficile, mais surtout pour son dévouement en faveur des peuples opprimés », a déclaré Lula mercredi sur Twitter.
 
« Je veux également partager avec lui l’expérience brésilienne du combat de la misère », a ajouté celui qui a permis à des millions de Brésiliens de sortir de la pauvreté au cours de ses deux mandats (2003-2010), notamment grâce à des programmes sociaux mis en place quand le pays bénéficiait du boom des matières premières.
 
L’interrogatoire prévu dans la capitale brésilienne s’inscrit dans le cadre de l’« Opération Zélotes », l’une des affaires de corruption dans lesquelles l’ex-président est mis en cause.
 
Celle-ci porte entre autres sur les soupçons de pots-de-vin qui auraient été payés en échange d’un décret prolongeant une exonération pour l’industrie automobile.
 
Si Lula parvient à faire reporter l’audience, il devra ensuite réclamer la restitution de son passeport, confisqué en raison de sa condamnation à 8 ans et 10 mois de réclusion pour corruption, a expliqué à l’AFP la cour d’appel.
 
Il avait purgé un an et demi de prison avant d’être libéré le 8 novembre 2019, à la faveur d’un arrêt de la Cour suprême qui avait déterminé que tout condamné devait avoir le droit de rester en liberté tant que tous ses recours n’étaient pas épuisés.
 
Mis en cause dans une dizaine d’affaires de corruption, l’égérie de la gauche a toujours nié toute malversation et dénoncé un complot pour l’empêcher de revenir au pouvoir.
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