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Libye: condamnations après les nominations du clan Haftar à la tête de l’Armée nationale libyenne

Mercredi 20 Août 2025

En Libye, les ambitions familiales du maréchal Khalifa Haftar, modifient radicalement le paysage politique et compliquent davantage l'avenir du pays. Plusieurs observateurs considèrent que la nomination de Saddam Haftar comme adjoint de son père au commandement de l'Armée nationale libyenne (ANL), puis celle de Khaled Haftar comme son chef d'état-major, sont des messages politiques qui « menacent une solution pacifique en Libye »...

 

Ces décisions prises en huit-clos ont été immédiatement rejetées par Tripoli. Selon l'Accord politique de 2015 et la Feuille de route de Genève de 2021, il revient au Conseil présidentiel de nommer un commandant suprême des forces armées. Le Conseil présidentiel ne reconnaît pas les forces dirigées par l'homme fort de l'est libyen comme un organe officiel de l'État, mais plutôt comme une force militaire de facto. Aussi, la légitimité du décret nommant Saddam Haftar comme adjoint - et donc de fait comme successeur de son père - est discutable. 

 

Mais cette nomination est très largement reconnue au sein de la population à l'est du pays. En témoigne le flot de félicitations adressé à la famille Haftar...

 

Ces décisions aggravent cependant la division du pays et mettent l'est libyen sur le chemin d'une dictature. Elles remettent en cause toute discussion sur l'unification des institutions et surtout de l'armée. Elles compliquent également la mission de l'ONU en Libye ainsi que l'organisation des élections générales. [RFI]

 
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