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Les «révolutionnaires» soudanais condamnent le pacte avec l’armée

Lundi 22 Novembre 2021

Cet accord est déjà qualifié de « partenariat du sang », notamment dans la déclaration conjointe de l’Association des professionnels soudanais, instigatrice de la révolution de décembre 2018, et du Parti communiste, critique dès la signature du document de transition en août 2019. Le général Abdel Fattah al-Burhane et le Premier ministre Abdallah Hamdok – qui était jusqu’à présent assigné à domicile – ont en effet présenté un texte commun ce dimanche 21 novembre.
 
Le commandant de l’armée, auteur du coup d’État perpétré un mois plus tôt, s’engage, entre autres, à rétablir le chef du gouvernement. Ce même jour, des milliers de manifestants ont à nouveau défilé dans tout le pays, refusant tout compromis avec les militaires, qui ont continué à les réprimer dans la violence.
 
« Abdallah Hamdok devrait respecter la volonté de la rue. La communauté internationale a fait pression sur lui car elle se préoccupe davantage de la stabilité que de ce que nous voulons », résume Tasabih Ismail, une développeuse informatique manifestant, comme des milliers de Soudanais, devant le palais présidentiel où l’accord a été paraphé.
 
Également venu protester, Abubakar Abdeen explique que « tout politique passant un accord avec les militaires du Conseil souverain tombera avec eux. Leurs mains sont pleines du sang de nos frères, de notre peuple », ajoute ce membre d’un Comité de résistance, groupes locaux de révolutionnaires à l’initiative des manifestations. Il a lui-même perdu son frère lors du sanglant démantèlement du sit-in le 3 juin 2019. La brutale répression menée par les forces de l’ordre a fait au moins une nouvelle victime ce 21 novembre, faisant grimper le bilan à 41 morts depuis le putsch. (Le Point)
 
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