Mardi 9 décembre, les députés ont dû se prononcer lors d'un vote crucial : celui du budget de la Sécu pour 2026. Alors que l'incertitude régnait quant au résultat de cette journée capitale, les élus de la chambre basse ont finalement adopté le texte de la loi de finances de la Sécurité sociale.
Le pari de Sébastien Lecornu s'est avéré payant, malgré un résultat très serré. 247 votes ont été exprimé en faveur du texte, 234 se sont exprimés contre : le budget est donc adopté, à 13 voix près. Le vote s’annonçait serré et la situation était bancale pour Sébastien Lecornu. À quelques heures du scrutin, le Premier ministre n’avait toujours pas l’assurance que le budget de la Sécurité sociale serait approuvé.
Ce budget incarne le résultat de sa promesse de renoncer au 49.3 : une tentative de compromis. Le Premier ministre, en tenant son engagement, a ouvert les portes à plus de 120 heures de débat à l’Assemblée. Les débats n’ayant pas permis de dégager de majorité claire, l’issue du vote restait incertaine jusqu’au dénouement final. "Ça peut se jouer à deux ou trois voix près" estimait un député socialiste auprès de France Télévisions mardi 9 décembre au matin.
Des alliances fragiles
Pour convaincre une partie de la gauche de ne pas sanctionner le PLFSS, le camp présidentiel s’est résolu à présenter un texte intégrant la suspension de la réforme des retraites. Un accord semblait donc trouvé avec les socialistes, le camp présidentiel et le Modem pour voter ce budget, mais cela ne représentait pas une majorité suffisante à l’Assemblée pour s’assurer de la victoire du texte.
Olivier Faure avait appelé lundi 8 décembre à voter "pour" le budget, mais sans garantir que tous les députés PS suivraient cette consigne de vote. La suspension de la réforme des retraites n’avait par ailleurs pas séduit les députés de La France Insoumise qui dénonçaient mi-novembre une "embrouille suprême".
À droite, Bruno Retailleau s'est positionné contre ce budget, estimant dans le week-end que le projet de loi n’était "pas votable" sur BFMTV.
Même son de cloche chez le RN. Jean-Philippe Tanguy avait réaffirmé dimanche 7 décembre que le parti de Marine Le Pen voterait “contre” le budget de la Sécu. "Je souhaite qu’on finisse l’année sans ces budgets qui sont toxiques pour la France" avait fait savoir le député de la Somme.
Le même jour, Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement et proche de Sébastien Lecornu, tentait de rallier les membres d’Horizons et en avait appelé à la "responsabilité d’Édouard Philippe" pour approuver le texte et ne pas laisser la France sans budget. [6Medias]







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