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Les USA désavoués sur l’embargo iranien à l’ONU

Samedi 15 Août 2020

Une résolution américaine pour prolonger l’embargo sur la vente d’armes à l’Iran a essuyé un échec retentissant au Conseil de sécurité de l’ONU.


Le Conseil de sécurité de l’ONU a rejeté vendredi une résolution américaine visant à prolonger l’embargo sur les ventes d’armes à l’Iran qui expire en octobre, a annoncé le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo. Ce dernier a dénoncé un échec «inexcusable».
 
Le projet de Washington n’a été approuvé que par deux pays, deux autres ont voté contre et les onze membres restants du Conseil se sont abstenus, a annoncé l’Indonésie, qui préside actuellement cette instance. S'il avait obtenu neuf voix favorables, la Chine et la Russie auraient certainement opposé leur veto, mais elles n’en ont pas eu besoin.
 
«Les États-Unis n’abandonneront jamais nos amis dans la région qui attendaient davantage du Conseil de sécurité. Nous continuerons à travailler pour faire en sorte que le régime théocratique terroriste ne soit pas libre d’acheter et de vendre des armes qui menacent le cœur de l’Europe, du Moyen-Orient et au-delà», a-t-il déclaré dans un communiqué.
 
Selon le secrétaire d’État, le Conseil de sécurité, qui regroupe notamment les grandes puissances (États-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni et France), «a échoué aujourd’hui à remplir sa mission fondamentale», c’est-à-dire «maintenir la paix et la sécurité internationales». Le conseil «a rejeté une résolution raisonnable pour prolonger un embargo sur les armes en Iran vieux de 13 ans et a ouvert la voie à ce que le principal État soutenant le terrorisme au monde puisse acheter et vendre des armes conventionnelles sans restrictions de l’ONU, pour la première fois depuis plus d’une décennie», a-t-il déploré.
 
Épreuve de force en vue
 
Ce vote devrait poser les jalons d’une longue épreuve de force avec des répercussions sur l’accord international de 2015 conclu pour empêcher Téhéran de se doter de l’arme nucléaire. L’embargo sur les armes arrive en effet à expiration le 18 octobre selon les termes de la résolution entérinant cet accord.
 
Or, bien que le président américain Donald Trump ait retiré en 2018 les États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien, qu’il jugeait insuffisant, la diplomatie américaine menace désormais d’invoquer son statut de pays «participant» à ce même texte, issu de la résolution de 2015, pour imposer unilatéralement le rétablissement des sanctions de l’ONU levées en échange des engagements nucléaires iraniens. Mike Pompeo n’a pas directement réitéré cette menace dans son communiqué de vendredi. (ATS/NXP)
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