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Les Bourses mondiales paniquent face au risque coronavirus

Vendredi 28 Février 2020

Les Bourses européennes ont traversé une nouvelle séance noire vendredi, accusant leur pire semaine depuis la crise financière de 2008 avec les inquiétudes entourant la propagation de l’épidémie de coronavirus qui menace d’affecter l’économie mondiale.
 
À Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 3,38% à 5.309,9 points. Le Footsie britannique a perdu 3,39% et le Dax allemand a chuté de 3,86%.
 
L’indice EuroStoxx 50 a cédé 3,66%, le FTSEurofirst 300 a plongé de 3,96% et le Stoxx 600 de 3,54%.
 
Sur la semaine, le CAC a dévissé d’environ 12%. Il s’agit de sa plus forte baisse sur une semaine depuis novembre 2008. Le Stoxx 600 a accusé une baisse hebdomadaire de 12,25% ce qui n’était pas arrivé depuis octobre 2008.
 
La propagation rapide du nouveau coronavirus, qui s’est étendue à au moins six pays supplémentaires, a exacerbé vendredi les craintes d’une pandémie, un scénario que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) n’exclut pas.
 
Les marchés financiers, dont la chute libre s’est poursuivie vendredi, ont connu leur semaine la plus noire depuis la crise financière de 2008 avec une perte évaluée à 5.000 milliards de dollars.
 
Un rebond durable est peu probable sur les marchés d’actions qui paraissent s’orienter vers une année très difficile, explique à Reuters Alexandre Baradez, responsable des analyses marchés chez IG France.
 
“S’il y a rebond, il sera temporaire parce que le contexte n’est pas favorable pour cela (...) S’il n’y a pas un flot de nouvelles positives pendant le week-end, je crains que l’on s’achemine vers une baisse de 5 à 6% en quelques jours jusqu’au support (technique) suivant”, a-t-il dit.
 
VALEURS
 
Tous les indices sectoriels ont fini dans le rouge, entre 1,68% pour la distribution et 3,74% pour les ressources de base.
 
Lanterne rouge du Stoxx 600, Lagardère (-9,74%) est tombée à un plus bas de clôture depuis mai 2013, les investisseurs s’inquiétant des effets de l’épidémie de coronavirus sur l’activité “travel retail” en général et sur les boutiques d’aéroports en particulier.
 
Avec des pertes supérieures à 6%, Crédit Agricole, Engie et TechnipFMC ont figuré dans le peloton de queue du CAC 40.
 
IAG (-8,42%), maison mère de British Airways, a dit que le coronavirus affecterait son bénéfice cette année mais qu’il lui était impossible de chiffrer cet impact en raison de l’évolution rapide de l’épidémie.
 
L’indice Stoxx des transports et des loisirs a perdu 3,62%. A Paris, Air France-KLM a cédé 6,4%.
 
A WALL STREET
 
A l’heure de la clôture en Europe, les trois indices phares de la Bourse de New York cèdent entre 2% et 3,5%.
 
Les trois principaux indices boursiers sont depuis jeudi en territoire de correction et devraient enregistrer leur plus forte baisse hebdomadaire depuis la crise financière mondiale de 2008.
 
Les onze indices du S&P-500 perdent au moins 2%.
 
TAUX
 
L’affolement des investisseurs les conduit à se réfugier vers les actifs jugés les plus sûrs, à commencer par la dette souveraine.
 
Le rendement du Bund allemand à dix ans a fini à un plus bas de clôture de cinq mois à -0,615%.
 
Sur le marché américain, les rendements des Treasuries à deux ans et à cinq ans reculent sous le seuil de 1%, une première depuis 2016. Le papier à 10 ans, qui ne cesse d’enfoncer un plus bas historique, perd 14 points de base pour tomber en dessous de 1,16%.
 
Les investisseurs parient de plus en plus sur un soutien monétaire accru de la Réserve fédérale (Fed) face à la crise sanitaire. Les contrats à terme sur les fonds fédéraux intègrent pour la première fois ce vendredi la probabilité - à 43% - d’une baisse de 50 points de base lors de la prochaine réunion monétaire de la banque centrale les 17 et 18 mars.
 
CHANGES
 
La baisse des rendements obligataire affaiblit le dollar qui perd près de 1,3% contre le yen, tombant à un creux d’un mois et demi, la monnaie japonaise étant recherchée en période de nervosité.
 
L’indice qui mesure l’évolution du billet vert face à un panier de devise de référence cède 0,1% et l’euro en profite pour repasser au-dessus de 1,10.
 
PÉTROLE
 
Le baril de Brent lâche 3,09% à 50,57 dollars. Celui du brut léger américain (WTI) chute de 4,54% à 44,95 dollars.
 
Ils évoluent tous les deux à un plus bas depuis décembre 2018 et s’acheminent vers leur plus lourde perte hebdomadaire depuis 2008.
 
LES INDICATEURS DU JOUR
 
Les dépenses des ménages américains ont moins augmenté que prévu en janvier, un ralentissement qui pourrait être amplifié par la propagation rapide du coronavirus, selon les statistiques publiées vendredi par le département du Commerce. (Reuters)
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