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Le secteur pétrolier angolais est sur la ligne de mire des investisseurs sud-africains (communiqué)

Jeudi 23 Mai 2019

L'Afrique du Sud reste également le plus grand raffineur de l'Afrique subsaharienne et envisage de nouvelles unités de pétrochimie et de raffinage.


Le secteur pétrolier angolais est sur la ligne de mire des investisseurs sud-africains (communiqué)
(JOHANNESBURG, Afrique du Sud, 23 mai 2019) -- Alors que l’Angola cherche à attirer des investisseurs étrangers des Amériques, de l’Europe, du Moyen-Orient et de l’Asie, ses voisins africains les plus proches entrent également dans la course pour tirer parti des vastes opportunités d’investissement sur le deuxième marché producteur de pétrole d’Afrique.

Au-delà des acteurs pétroliers africains traditionnels, originaires pour la plupart du Nigéria, les sociétés sud-africaines manifestent un intérêt croissant pour la régionalisation et l'expansion de leurs activités au-delà de leur pays d'origine. Le Président João Lourenço avait d’ailleurs choisi l'Afrique du Sud comme première destination de sa visite d'État. Cette visite avait ensuite été suivie en 2018 par une mission sud-africaine de commerce et d'investissement à Luanda.

Bien que les mégaprojets de GNL du Mozambique soient perçus par de nombreuses entreprises sud-africaines de construction, de services et d’approvisionnement comme des opportunités proches et très intéressantes, un marché important et en expansion tel que l’Angola est également apparu ces dernières années dans leur radar.

C’est notamment le cas des géants appartenant à l’État sud-africain, comme le Central Energy Fund (CEF), qui sont chargés de développer un marché national de l’énergie robuste et de sécuriser les approvisionnements énergétiques nécessaires pour soutenir la croissance de l’économie sud-africaine. Dans le cadre du plan de ressources intégrées (IRP) qui doit être adopté par le pays cette année, 8 100 MW de capacité de production d'électricité à partir de gaz seront ajoutés en Afrique du Sud d'ici 2030. L'Afrique du Sud reste également le plus grand raffineur de l'Afrique subsaharienne et envisage de nouvelles unités de pétrochimie et de raffinage qui auront toutes besoin d’approvisionnements en pétrole brut et en gaz naturel qui n’existent pas au pays.

Il n’est donc pas surprenant que l’Angola, avec ses opportunités lucratives et son environnement commercial réformé, accueille une forte délégation d’entreprises sud-africaines lors de la prochaine conférence Angola Oil & Gas 2019, qui se tiendra à Luanda du 4 au 6 juin. Le sommet est organisé par Africa Oil & Power et soutenu par le ministère des Ressources minérales et du Pétrole de l'Angola.

« Les réformes économiques adoptées par le Président Lourenço et l’ouverture de vastes licenses de pétrole et de gaz constituent la plus grande opportunité d’exploration de l’histoire de l’Angola, » a déclaré Guillaume Doane, PDG d’Africa Oil & Power. « C'est une nouvelle ère pour l'Angola qui voit cette année l'arrivée de plusieurs nouveaux venus sur son marché. »

Parmi les nouveaux entrants, le Strategic Fuel Fund (SFF), une société du groupe CEF, sera présent pour examiner les différentes licences et blocs offerts par l’Angola. L'entité publique sud-africaine est récemment devenue propriétaire et exploitante du bloc B2 du Sud-Soudan en vertu d'un accord de partage d'exploration et de production (EPSA) signé à Juba ce mois-ci. Elle souhaite continuer à sécuriser des actifs et des réserves supplémentaires sur les principaux marchés pétroliers africains, qui bénéficieront les Sud-Africains.

« Le SFF cherche à investir dans des actifs pétroliers et gaziers clés en Afrique qui pourraient présenter un intérêt important pour les pays hôtes et l’Afrique du Sud, » a déclaré Godfrey Moagi, PDG du SFF. « Dans notre quête d'actifs attrayants avec un potentiel de ressources considérable, nous pensons que l'Angola offre le type d'environnement approprié, des champs matures et le leadership politique nécessaires pour mener à bien ce type de projets. »

L'Angola vient en effet de publier une nouvelle stratégie d'octroi de licences pétrolières jusqu'en 2025 et est sur le point de lancer pour la première fois un appel d'offres incluant des champs de pétrole marginaux dotés d'un cadre fiscal attrayant. Les concessions pétrolières sont maintenant supervisées par une nouvelle agence indépendante, l'ANPG, qui a repris cette responsabilité à la l’entreprise étatique Sonangol, dans le but de rendre le processus plus efficace et transparent.

« Le programme de réformes ambitieux du président João Lourenço et du ministre des Ressources minérales et du Pétrole, Dr. Diamantino Pedro Azevedo, a permis de gagner la confiance des investisseurs, » a déclaré NJ Ayuk, PDG de Centurion Law Group et Président de la Chambre africaine de l’énergie. « Il est très encourageant de voir de grands groupes africains venir en Angola. Ceci est très prometteur pour la coopération énergétique africaine croissante et le développement de notre industrie. »

La Chambre africaine de l’énergie (AEC) est la seule association africaine qui représente tous les aspects de l’industrie pétrolière et gazière du continent. L'AEC représente plus de 120 entreprises partenaires impliquées dans tous les aspects du secteur énergétique africain. Ses opérations en Angola sont supervisées et représentées par M. Sergio Pugliese. (APO)
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