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Le numéro deux d'Air Canada envisagé comme DG d'Air France-KLM

Mercredi 8 Août 2018

PARIS (Reuters) - Benjamin Smith (photo), le directeur de l'exploitation d'Air Canada, a les faveurs du comité de nomination d'Air France-KLM pour prendre la direction générale du groupe franco-néerlandais, aux côtés d'un dirigeant non exécutif, mais le conseil d'administration n'a pas encore tranché, écrit mercredi Le Monde.

Entré en 2002 chez Air Canada, Benjamin Smith est membre du comité exécutif depuis 2007.

Le site économique latribune.fr a écrit la semaine dernière que le comité de nomination d'Air France-KLM négocierait avec un candidat nord-américain baignant dans l'univers du transport aérien, sans pour autant être très connu, soit un profil correspondant à celui de Benjamin Smith.

La nomination d'un non-Français à la tête d'Air France-KLM n'est plus un tabou, le groupe s'étant de plus en plus mondialisé après l'entrée à son capital il y a un an de la compagnie américaine Delta Air Lines et de China Eastern, tandis qu'un projet de coentreprise sur l'Atlantique Sud avec Air Europa a été dévoilé mercredi dernier.

Le nom de Benjamin Smith s'ajoute toutefois à ceux du futur ex-directeur financier de Veolia Philippe Capron, un temps pressenti, et de la directrice générale de la RATP Catherine Guillouard, qui n'a pas participé au processus de recrutement.

 
UNE ANNONCE ANTICIPÉE FIN AOÛT AU PLUS TÔT

Dans un contexte perturbé trois mois après la démission de Jean-Marc Janaillac de son poste de PDG d'Air France-KLM, des sources proches du dossier ont dit la semaine dernière à Reuters qu'aucune annonce sur la gouvernance d'Air France-KLM n'interviendrait avant fin août ou début septembre.

"Le processus de nomination de la nouvelle gouvernance d’Air France–KLM est en cours et se poursuit", a réaffirmé une porte-parole du groupe. "Aucune décision n’est prise."

Jean-Marc Janaillac, qui était aussi président d'Air France, a annoncé début mai sa démission après le rejet par référendum d'un projet d'accord salarial au sein de la compagnie, tentant de résoudre une crise qui a entraîné 15 jours de grève au premier semestre d'un coût estimé à 335 millions d'euros.

Le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), largement majoritaire chez Air France, a réclamé un "travail impartial" du conseil d'administration pour prendre en compte des éléments nouveaux comme "l'augmentation du niveau de rémunération du futur dirigeant".

Le site latribune.fr écrivait la semaine dernière que les conditions salariales d'un candidat nord-américain risquaient de susciter la grogne de l'intersyndicale d'Air France, qui n'a pas obtenu l'augmentation de 5,1% de leurs salaires en 2018 qu'elle réclamait et pourrait repartir en grève en septembre si sa revendication n'est pas exaucée.

Malgré les grèves, Air France-KLM a annoncé la semaine dernière une croissance surprise de 1,7% de sa recette unitaire à change constant au deuxième trimestre, plus forte encore que celle du premier trimestre (+1,2%), profitant à la fois des grèves à la SNCF et d'un marché long-courrier bien orienté.

Air France-KLM, qui a annoncé mercredi matin une hausse de 1,9% de son trafic en juillet et un bond de 4,6% pour le cargo, affiche l'une des plus fortes hausses du SBF120.

Mais le titre reste en chute de 34% cette année, expliquant, selon une source proche du dossier, pourquoi l'Etat n'est pas pressé de céder sa participation de 14,3% dans Air France-KLM qu'AccorHotels a convoité avant de jeter l'éponge.
 
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