La chronique de BP
Ces derniers jours ont été marqués par le rappel à Dieu de plusieurs personnalités publiques. Il s’agit notamment de l’ancien et affable maire de Sédhiou, universitaire émérite et ministre de l’enseignement supérieur, Amadou Tidiane Ba, du ministre d’Etat Djibo Leyti Ka, éminent et téméraire homme politique, ci-devant Président de la Commission nationale du dialogue des territoires et de Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine, khalife général des Tidianes, chef religieux et médiateur infatigable qui n’hésitait pas à s’impliquer dans la vie sociopolitique du pays pour dénouer des situations conflictuelles. Nous prions pour le repos de leur âme.
Ces événements tristes interviennent dans un contexte national encore fait de tension politique larvée née des dernières législatives et un contexte international marqué par l’escalade verbale entre le président des Etats-Unis, Donald Trump et le Leader suprême de la Corée du Nord, Kim Jong-un qui fait peser des menaces sur la paix mondiale.
Notre propos n’est pas de disserter outre mesure sur ces informations qui font la une des médias mais de rappeler un certain nombre de leçons non sues. La vie est un grand livre ouvert que nous préférons souvent, comble de paradoxe, ranger dans les tiroirs de l’oubli. A notre grand dam !
Sinon comment comprendre qu’on ne tire pas suffisamment de leçons de l’histoire ; pas besoin de remonter la machine du temps. La fin du siècle dernier et le début de ce nouveau siècle ont été ponctués par des guerres internationales aux conséquences lourdement dévastatrices. Afghanistan en 2001, Irak en 2003, Libye et Syrie en 2011. Sans oublier les nombreux conflits et guérillas en Afrique et dans le reste du monde (Mali, Nigéria, Angola, Centrafrique, Algérie, Soudan, Colombie, Yémen, Birmanie, Soudan, etc.).
Evidemment, la macabre liste est loin d’être exhaustive surtout si l’on n’oublie pas le développement problématique du terrorisme et de la lutte contre ce fléau. Qu’est-ce qui pourrait justifier cette industrie du chaos ? Même pas les intérêts souvent nauséabonds et mortifères de l’industrie de l’armement. Au final, c’est un jeu à somme nulle voire négative. Les dégâts pour la communauté humaine sont de loin plus importants que les délices immédiats et fugaces que cela peut procurer à une poignée d’individus, de pays et de rentiers.
L’antidote et le remède à la guerre résident trivialement dans le culte de la paix
Au Sénégal, nous en savons quelque chose. Le conflit en Casamance qui a retardé le sud et le pays pendant plus de 30 ans s’achemine inexorablement vers la case paix avec un coût humain, politique, culturel et économique incommensurable. Malheureusement, le naufrage du bateau Le Joola en septembre 2002 est venu corser le triste bilan, nous rappelant nos responsabilités individuelles et collectives.
Il est paradoxal que les adeptes des religions révélées se saluent par la paix et cultivent très peu cette notion essentielle. Fondamentalement, il nous faut revenir à la raison, à l’essentiel de la vie. Etre mesuré, pondéré, centré, équilibré et structuré pour s’attaquer aux vrais défis de l’épanouissement collectif. Avoir le sens de la négociation et du dialogue, condition sine qua non de la paix. La paix sans laquelle, il n’y a pas de justice, pas de développement réel, pas d’épanouissement intégral quels que soient les avoirs, les pouvoirs et les savoirs. Toutes ces guerres finalement inutiles ont un seul vrai avenir : la négociation pour une paix durable et profitable à tous.
L’être humain est à la fois ange et démon. Il lui suffit de flatter ses bas instincts pour faire pencher la balance dans la bestialité. Son équilibre est à chercher dans la modération dans tous les domaines de la vie (biens, consommations, production, positions) pour éviter les regrets et les remords comme ceux auxquels nous avons dernièrement assisté avec des prises de positions extrêmes consécutives à des pertes de positions et de privilèges. Le juste milieu est la position la plus viable et la plus durable.
Ballé PREIRA
souye76@gmail.com
Ces derniers jours ont été marqués par le rappel à Dieu de plusieurs personnalités publiques. Il s’agit notamment de l’ancien et affable maire de Sédhiou, universitaire émérite et ministre de l’enseignement supérieur, Amadou Tidiane Ba, du ministre d’Etat Djibo Leyti Ka, éminent et téméraire homme politique, ci-devant Président de la Commission nationale du dialogue des territoires et de Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine, khalife général des Tidianes, chef religieux et médiateur infatigable qui n’hésitait pas à s’impliquer dans la vie sociopolitique du pays pour dénouer des situations conflictuelles. Nous prions pour le repos de leur âme.
Ces événements tristes interviennent dans un contexte national encore fait de tension politique larvée née des dernières législatives et un contexte international marqué par l’escalade verbale entre le président des Etats-Unis, Donald Trump et le Leader suprême de la Corée du Nord, Kim Jong-un qui fait peser des menaces sur la paix mondiale.
Notre propos n’est pas de disserter outre mesure sur ces informations qui font la une des médias mais de rappeler un certain nombre de leçons non sues. La vie est un grand livre ouvert que nous préférons souvent, comble de paradoxe, ranger dans les tiroirs de l’oubli. A notre grand dam !
Sinon comment comprendre qu’on ne tire pas suffisamment de leçons de l’histoire ; pas besoin de remonter la machine du temps. La fin du siècle dernier et le début de ce nouveau siècle ont été ponctués par des guerres internationales aux conséquences lourdement dévastatrices. Afghanistan en 2001, Irak en 2003, Libye et Syrie en 2011. Sans oublier les nombreux conflits et guérillas en Afrique et dans le reste du monde (Mali, Nigéria, Angola, Centrafrique, Algérie, Soudan, Colombie, Yémen, Birmanie, Soudan, etc.).
Evidemment, la macabre liste est loin d’être exhaustive surtout si l’on n’oublie pas le développement problématique du terrorisme et de la lutte contre ce fléau. Qu’est-ce qui pourrait justifier cette industrie du chaos ? Même pas les intérêts souvent nauséabonds et mortifères de l’industrie de l’armement. Au final, c’est un jeu à somme nulle voire négative. Les dégâts pour la communauté humaine sont de loin plus importants que les délices immédiats et fugaces que cela peut procurer à une poignée d’individus, de pays et de rentiers.
L’antidote et le remède à la guerre résident trivialement dans le culte de la paix
Au Sénégal, nous en savons quelque chose. Le conflit en Casamance qui a retardé le sud et le pays pendant plus de 30 ans s’achemine inexorablement vers la case paix avec un coût humain, politique, culturel et économique incommensurable. Malheureusement, le naufrage du bateau Le Joola en septembre 2002 est venu corser le triste bilan, nous rappelant nos responsabilités individuelles et collectives.
Il est paradoxal que les adeptes des religions révélées se saluent par la paix et cultivent très peu cette notion essentielle. Fondamentalement, il nous faut revenir à la raison, à l’essentiel de la vie. Etre mesuré, pondéré, centré, équilibré et structuré pour s’attaquer aux vrais défis de l’épanouissement collectif. Avoir le sens de la négociation et du dialogue, condition sine qua non de la paix. La paix sans laquelle, il n’y a pas de justice, pas de développement réel, pas d’épanouissement intégral quels que soient les avoirs, les pouvoirs et les savoirs. Toutes ces guerres finalement inutiles ont un seul vrai avenir : la négociation pour une paix durable et profitable à tous.
L’être humain est à la fois ange et démon. Il lui suffit de flatter ses bas instincts pour faire pencher la balance dans la bestialité. Son équilibre est à chercher dans la modération dans tous les domaines de la vie (biens, consommations, production, positions) pour éviter les regrets et les remords comme ceux auxquels nous avons dernièrement assisté avec des prises de positions extrêmes consécutives à des pertes de positions et de privilèges. Le juste milieu est la position la plus viable et la plus durable.
Ballé PREIRA
souye76@gmail.com







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