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Le Synpics fustige les «propos diffamatoires et injurieux» de Me Baboucar Cissé

Lundi 18 Novembre 2019

Me Baboucar Cissé, du barreau de Dakar
Me Baboucar Cissé, du barreau de Dakar
A
Monsieur le Bâtonnier
de l'Ordre des Avocats du Sénégal 
 
Objet : Dénonciation de propos diffamatoires et injurieux tenus par Me Cissé 
 
 
Monsieur le Bâtonnier, 
Nous avons appris avec peine les propos tenus par l'avocat inscrit au barreau de Dakar, Monsieur Baboucar Cissé, à l'encontre de la presse sénégalaise. 
 
Au cours d'une plaidoirie tenue jeudi 14 novembre 2019 au tribunal de Dakar, dans une affaire de diffamation, Monsieur Cissé qui défend les intérêts du demandeur Pape Thialiss Faye a traité les journalistes de "terroristes pires que Daesh", en référence à ce mouvement honni qui utilise la violence et tue des personnes un peu partout dans le monde. 
 
Les propos tels que rapportés par la presse sont les suivants : "Les Journalistes sont des mercenaires pires que Daesch. Il faut mettre de l'ordre dans les sites d'information. Pour massacrer quelqu'un, il suffit de donner de l'argent à un journaliste véreux. Les journalistes sont des maîtres chanteurs".
 
Ces propos, tenus dans le cadre formel d'une plaidoirie devant la barre sont constitutifs d'une insulte à l'endroit de toute une corporation. Ils sont non seulement insultants, mais renferment toutes les caractéristiques d'une diffamation, chef d'inculpation pour lequel, paradoxalement d'ailleurs, Maître Cissé a estimé devoir se constituer pour défendre un client qui en serait victime.
 
Cette violente sortie, qui plus est, procède d’une généralisation imprudente, renseigne si besoin en était, d'un mépris insolent à l'endroit de toute une corporation de la part de Baboucar Cissé. 
 
Monsieur le bâtonnier, s'il y a un instrument que les deux corporations, d'avocats et de journalistes partagent, c'est l'existence d'un code déontologique. 
 
L’immunité dans la plaidoirie n'est pas absolue ! Et aucun avocat, ne saurait s'aménager dans le cadre de l'exercice de sa profession, un quitus d'insolence. 
 
Maître Cissé qui a déjà eu à ferrailler avec des journalistes devant la barre, se particularise par l'usage d'un vocabulaire usurier à l'endroit de la presse. Cette même presse qu'il ne se gêne pourtant pas de convoiter lorsque pour le besoin de ces affaires, il s'essaye à l'exercice de la communication via des conférences de presse.
 
Le SYNPICS en appelle à votre autorité pour rappeler à Maître Baboucar Cissé que, quand bien même il a en face de lui des journalistes sénégalais, le port de sa robe d'avocat ne l'affranchit pas de respecter les droits des citoyens sénégalais, fussent ils des prévenus dans une affaire pendante devant la justice.
 
Etre avocat ne signifie pas être au dessus des lois. Les privilèges de juridiction et de procédure qui le protègent, ne doivent pas être utilisés comme un quitus à la liberté d'insulter.
 
En espérant que pareil écart ne se reproduise, veuillez agréer, Monsieur le Bâtonnier, l'expression de notre considération.
 
Le Secrétaire Général
M. Ahmadou Bamba KASSE
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