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Le Sénégal lève 99 milliards de francs CFA sur le marché des titres publics

Samedi 15 Novembre 2025

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

S&P abaisse la note souveraine du Sénégal à “B-” : l'État rassure et défend  sa stratégie budgétaire !
Cheikh Diba, ministre sénégalais des Finances et du Budget

 
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1.Posté par Me François JURAIN le 16/11/2025 11:19
Bonne nouvelle ou mauvaise nouvelle? Au début de la grande diffusion des cartes de crédit, il y a de cela une quarantaine d'année, ma fille, âgée à cette époque de sept ans environs, m'accompagnant dans un distributeur automatique de billets, me fit cette réflexion: "c'est magique, papa, il suffit d'appuyer sur un bouton pour avoir des billets!" Sauf que cette magie s'est arrêtée nette, à la suite d'un appel téléphonique de mon banquier, me signalant que compte tenu que je ne prêtais pas une attention suffisante à mes comptes (il avait entièrement raison), je n'avais plus de découverts ni crédit!. S'ensuivit une cure d’austérité sans précédent dans mon ménage, histoire de me faire comprendre que, sur un relevé bancaire, il y a deux colonnes, et que celle de droite (CREDIT) doit toujours être supérieure à celle de gauche (DEBIT) Alors, se réjouir que le SENEGAL a trouvé 99 milliards, pour une économie en détresse, oui, le jour où il les trouve, c'est magique, mais on oublie de dire deux choses: ces titres ont trouvé preneurs, en échange d'un taux phénoménal -autour de sept pour cent et plus- et le revers de la médaille de tout crédit, il va falloir les rembourser...avec le reste. Alors, la bonne nouvelle, oui, c'est magique dans les circonstances actuelles. La mauvaise nouvelle, qui va venir très vite, sauf restructuration de la dette qui est inévitable et la seule planche de salut, dans cette situation de détresse, c'est qu'il va falloir rembourser: rien qu'en 2026, tous les experts s'accordent à le dire -on peut les croire- que le remboursement de la dette absorbera la totalité du budget de l'éducation nationale (qui prévoit déjà une grève) et le budget de la santé publique réunis!!! Rien que ça!: bon, on est pas avant dernier pour rien, mais oublions cela, que diable!

Alors quand j'entends - je n'ai pas le monopole de cette écoute- un "leader maximo" ce jour là avec sa casquette de leader, puisqu'il a à défaut d'une double tête, une double casquette, étant par ailleurs, Premier Ministre DESIGNE par un Président ELU (il est bon de le rappeler) refuser catégoriquement la restructuration de la dette, je me dis que soit cet homme n'a rien compris, soit il agit contre le pays dans un but caché, soit il est inconscient, soit incompétent, voire peut être même les quatre à la fois. Non seulement sont discours, teinté de démagogie surannée datant des années soixante est stupide, dans ce cas d'espèce, car heureusement, cet homme ne dit pas que des stupidités, mais il faut savoir trier entre les mensonges, les promesses non tenues, et les déclarations intempestives résultant d'un ego surdimensionné, d'une soif de vengeance, et d'une jalousie sans borne à l'égard d'un Président élu par le peuple, qu'il se permet d'insulter histoire de créer un excellent climat, surtout en présence du FMI qui voudrait bien aider (il sait pourquoi il dit faire quelque chose)publiquement, ce qui, dans les circonstances actuelles, ne facilite vraiment pas les choses.

Alors, pour ceux qui ne veulent croire qu'aux bonnes nouvelles, le SENEGAL va sans problème honorer ses dettes, c'est à dire respecter les engagements pris à date échue, oui, c'est faisable, à condition de tirer un trait sur les investissements dont le pays a grandement besoin, à condition de ne pas payer ses fournisseurs, ni les salaires des fonctionnaires, procéder à un matraquage fiscal qui se traduira par la fermeture de nombreuses entreprises, chômage à la clef. C'est un peu ce qu'à prévu le" leader maximo", en demandant à la population de se serrer la ceinture pendant deux ou trois ans: se serrer la ceinture, il a raison, ceci est valable pour ceux qui ont encore les moyens de s'acheter une ceinture, pour les autres, prière d'apprendre à ne manger qu'un jour sur deux, voire sur trois, et rapidement!

Et puis, comme l’expérience de ma (déjà) longue vie m'a appris "que dans la vie, la seule chose dont est sûr, c'est que cela ne se passe jamais comme on l'a prévu", la mauvaise nouvelle: même en se serrant la ceinture (il faudra en tout état de cause se serrer la ceinture, là je suis d'accord; la seule chose sur laquelle je ne suis pas d'accord c'est le délai: 2 à 3 ans, pour rester poli, disons que c'est une prophétie qui n'engagent que ceux qui veulent bien y croire! 5 à 10 ans serait à mon avis plus réaliste) le SENEGAL ne peut pas honorer le remboursement de toutes ses dettes, il y aura défaut de paiement, et là, si aujourd'hui, tout va bien, demain, tout ira vraiment très, très mal. Car si il y a une chose à éviter, par tous les moyens, c'est bien le défaut de paiement!

Mais, comme aujourd’hui, tout va bien, saluons et fêtons cette bonne nouvelle: le SENEGAL a levé 99 milliards de FCFA sur le marché intérieur! et au diable l'avarice, savourons notre joie et oublions qu'il va AUSSI falloir les rembourser un jour venant, qui se rapproche à grand pas.
LE CREDIT, c'EST MAGIQUE, disait ma petite fille! Et comme la vérité, parait il, sort toujours de la bouche des enfants...

Me François JURAIN

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