LYON (Reuters) - Le Front national a dévoilé samedi le programme présidentiel de Marine Le Pen, qui repose sur les fondements du parti d'extrême- droite en matière d'immigration ou de rapport à l'Europe, tout en se voulant crédible et applicable en cas de victoire en mai.
"Un projet réaliste", a soutenu le coordinateur de ce projet, l'énarque Jean Messiha, à la tribune des "assises présidentielles" réunies à Lyon par le FN pour marquer le coup d'envoi officiel de la campagne présidentielle frontiste.
En tête des 144 propositions, figure la renégociation des traités européens qui feraient, en cas d'accession du FN au pouvoir, l'objet de tractations sanctionnées par un référendum sur l'appartenance de la France à l'Union européenne.
Le programme ne mentionne pas clairement la fin de l'euro en tant que monnaie unique, pourtant au cœur du discours du parti de Marine Le Pen, mais simplement un retour à la "souveraineté monétaire" et la création d'une "monnaie nationale".
Le livret de 24 pages reprend d'autres mesures déjà développées en 2012, comme l'abrogation du droit du sol, la promesse de recrutements dans la police et la gendarmerie, une réduction draconienne de l'immigration, la suppression de l'aide médicale d'Etat allouée aux étrangers en situation irrégulière.
Il est également question de "patriotisme économique" et de "protectionnisme intelligent". Et, comme en 2012, Marine Le Pen propose d'instaurer une "priorité nationale" qui consiste à réserver des avantages, par exemple en matière d'emploi, de logement ou d'éducation, aux seuls ressortissants français.
Cette fois, la candidate d'extrême-droite prévoit aussi de créer une "taxe additionnelle sur l'embauche de salariés étrangers", sans donner pour l'heure de précisions sur les montants ainsi prélevés.
"PROGRAMME RAISONNÉ"
Ce principe, que le FN baptisait auparavant "préférence nationale", serait inscrit dans la Constitution en même temps que la diminution du nombre de parlementaires ou la suppression des conseils régionaux, à condition que cette révision soit approuvée par référendum.
"L'objectif de ce projet est d'abord de rendre sa liberté à la France et la parole au peuple", écrit Marine Le Pen en préambule de son livret programmatique, faisant là écho à son slogan de campagne, "Au nom du peuple".
D'autres propositions de 2012, qui contribuaient à alimenter l'image d'un parti clivant, ont en revanche disparu, à commencer par la promesse d'organiser un référendum sur le rétablissement de le peine de mort, à laquelle est substituée la volonté d'instituer une peine de perpétuité incompressible.
Car le FN de 2017 entend, conformément à la tactique de conquête du pouvoir conçue par Marine Le Pen depuis sa reprise en main du parti, se présenter comme une formation responsable et capable de piloter l'appareil d'Etat dès le mois de mai.
Selon Jean Messiha, lui-même docteur en économie, des "personnes de très haut niveau" ont participé à la rédaction du programme, y compris des "magistrats", des "haut gradés de l'armée et de la police" ou des "cadres dirigeants de grandes entreprises" dont il ne donne pas le nom.
Le résultat tient dans un "programme raisonné, éclairé, chiffré, argumenté et réalisé par des personnes prêtes à exercer le pouvoir", affirme-t-il.
Dans sa version actuelle, le projet frontiste comporte cependant peu de chiffres, en particulier concernant le cadrage financier.
La stratégie de Marine Le Pen tranche avec la ligne à laquelle se tenait le FN de Jean-Marie Le Pen, son père, un parti confiné à l'opposition.
Tous les sondages accordent à la présidente du parti la première place au premier tour de la présidentielle, avec environ un quart des intentions de vote, mais la donnent systématiquement battue au second, quel que soit son adversaire.
La candidate doit prononcer dimanche son premier discours de campagne en clôture des "assises" de Lyon.
"Un projet réaliste", a soutenu le coordinateur de ce projet, l'énarque Jean Messiha, à la tribune des "assises présidentielles" réunies à Lyon par le FN pour marquer le coup d'envoi officiel de la campagne présidentielle frontiste.
En tête des 144 propositions, figure la renégociation des traités européens qui feraient, en cas d'accession du FN au pouvoir, l'objet de tractations sanctionnées par un référendum sur l'appartenance de la France à l'Union européenne.
Le programme ne mentionne pas clairement la fin de l'euro en tant que monnaie unique, pourtant au cœur du discours du parti de Marine Le Pen, mais simplement un retour à la "souveraineté monétaire" et la création d'une "monnaie nationale".
Le livret de 24 pages reprend d'autres mesures déjà développées en 2012, comme l'abrogation du droit du sol, la promesse de recrutements dans la police et la gendarmerie, une réduction draconienne de l'immigration, la suppression de l'aide médicale d'Etat allouée aux étrangers en situation irrégulière.
Il est également question de "patriotisme économique" et de "protectionnisme intelligent". Et, comme en 2012, Marine Le Pen propose d'instaurer une "priorité nationale" qui consiste à réserver des avantages, par exemple en matière d'emploi, de logement ou d'éducation, aux seuls ressortissants français.
Cette fois, la candidate d'extrême-droite prévoit aussi de créer une "taxe additionnelle sur l'embauche de salariés étrangers", sans donner pour l'heure de précisions sur les montants ainsi prélevés.
"PROGRAMME RAISONNÉ"
Ce principe, que le FN baptisait auparavant "préférence nationale", serait inscrit dans la Constitution en même temps que la diminution du nombre de parlementaires ou la suppression des conseils régionaux, à condition que cette révision soit approuvée par référendum.
"L'objectif de ce projet est d'abord de rendre sa liberté à la France et la parole au peuple", écrit Marine Le Pen en préambule de son livret programmatique, faisant là écho à son slogan de campagne, "Au nom du peuple".
D'autres propositions de 2012, qui contribuaient à alimenter l'image d'un parti clivant, ont en revanche disparu, à commencer par la promesse d'organiser un référendum sur le rétablissement de le peine de mort, à laquelle est substituée la volonté d'instituer une peine de perpétuité incompressible.
Car le FN de 2017 entend, conformément à la tactique de conquête du pouvoir conçue par Marine Le Pen depuis sa reprise en main du parti, se présenter comme une formation responsable et capable de piloter l'appareil d'Etat dès le mois de mai.
Selon Jean Messiha, lui-même docteur en économie, des "personnes de très haut niveau" ont participé à la rédaction du programme, y compris des "magistrats", des "haut gradés de l'armée et de la police" ou des "cadres dirigeants de grandes entreprises" dont il ne donne pas le nom.
Le résultat tient dans un "programme raisonné, éclairé, chiffré, argumenté et réalisé par des personnes prêtes à exercer le pouvoir", affirme-t-il.
Dans sa version actuelle, le projet frontiste comporte cependant peu de chiffres, en particulier concernant le cadrage financier.
La stratégie de Marine Le Pen tranche avec la ligne à laquelle se tenait le FN de Jean-Marie Le Pen, son père, un parti confiné à l'opposition.
Tous les sondages accordent à la présidente du parti la première place au premier tour de la présidentielle, avec environ un quart des intentions de vote, mais la donnent systématiquement battue au second, quel que soit son adversaire.
La candidate doit prononcer dimanche son premier discours de campagne en clôture des "assises" de Lyon.