L'indice phare de la Bourse de Paris, le CAC 40, a terminé 2023 à 7.543,18 points, soit un gain de 16,52% sur l'année, sa troisième meilleure performance sur les dix dernières années grâce notamment au reflux de l'inflation.
Le CAC 40 a fortement progressé en début et en fin d'année, et a établi en décembre son record absolu en séance, à 7.653,99 points. Parmi les entreprises qui le composent, le constructeur Stellantis (+59,34%), le spécialiste des matériaux de construction Saint-Gobain (+46,02%) et le géant de la publicité Publicis (+41,37%) ont réalisé les meilleures performances.
En prenant en compte le versement des dividendes, le gain pour un investisseurs est même de plus de 20,14%.
Vendredi, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,11%, dans un marché calme en raison de l'absence d'indicateurs et d'acteurs de marché.
Principale information, l'inflation en Espagne en décembre s'est établi à 3,1% sur un an, contre 3,3% attendu par les analystes.
Le chiffre vient confirmer la tendance de la désinflation ayant eu lieu pendant tout 2023. Grâce à cela, les investisseurs sont désormais convaincus que les banques centrales ont la voie dégagée pour baisser leurs taux directeurs après les avoir vivement remonté depuis 2022, et avoir fait une pause en deuxième partie de 2023.
Cette conviction a fait fortement baisse les taux d'intérêt des Etats. L'emprunt français à échéance dix ans, celle qui fait référence, termine l'année autour de 2,56%, un net regain en deux jours mais très loin de son pic d'il y a deux mois, à près de 3,60%.
"On attend beaucoup des banques centrales. Elles vont peut être chercher à faire preuve d'un peu de patience, car une fois que les baisses de taux ont commencé, il y a un effet psychologique fort" pour que cette tendance se maintienne, commente Aurélien Buffault, directeur des gestions obligataires de Delubac AM.
La Bourse de Paris ferme pour un weekend de trois jours et n'ouvrira que le mardi 2 janvier.
L'indice élargi de la Bourse de Paris, le SBF 120, gagne lui 15,26% en 2023.
Stellantis fonce, Alstom déraille
Le groupe automobile Stellantis, né en 2021 de la fusion de Peugeot-Citroën (PSA) et Fiat-Chrysler (FCA), a connu une année faste. Le constructeur aux quatorze marques avait publié au premier semestre un bénéfice net record de 10,9 milliards d'euros (+37% sur un an), avec une forte marge opérationnelle, dopée par les tarifs élevés de ses véhicules. Son action s'est envolée de 59,34% sur l'année.
Le spécialiste des matériaux de construction Saint-Gobain (+46,02%) et le géant de la publicité Publicis (+41,37%) l'accompagnent sur le podium.
Douze groupes ont progressé de plus de 30% sur l'année.
A l'inverse, six entreprises présentes sur le CAC 40 à la fin de l'année ont vu leur action reculer.
Alstom, plombé par des difficultés commerciales et financières, a perdu plus de 46% de sa valeur boursière sur l'année.
Teleperformance a vécu une nouvelle année difficile, chutant de 40,70%. Kering a perdu 16,09%, rare valeur du luxe a subir un fort désamour de la part des investisseurs.
Worldline, dans l'indice phare jusqu'à mi-décembre, a finalement été rétrogradé notamment en raison de son parcours boursier calamiteux en 2023, avec une perte de près de 60% en une séance. Sur l'année, l'action a plongé de 57,10%.
LVMH (+7,90% sur l'année) reste l'entreprise dont la valeur en Bourse est le plus importante parmi celles cotées à Paris, devant l'Oréal (+35,09%) et Hermès (+32,79%). [AFP]