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La revue de presse du 24 avril 2018

Mardi 24 Avril 2018

Les quotidiens parvenus mardi à l’APS, comme dans un retour à l’ordinaire quasiment, traitent de divers sujets d’actualité, parmi lesquels la politique et en particulier les suites du vote de la réforme constitutionnelle introduisant le parrainage à l’élection présidentielle.
 

Au sujet de cette loi contestée par l’opposition, Vox Populi se fait l’écho de commentaires du maire de Dakar, condamné le 30 mars dernier à 5 ans de prison pour "escroquerie aux deniers publics" et d’autres délits. "Khalifa Sall se dit consterné" par l’adoption de la loi sur le parrainage, rapporte L’Observateur.
 

"Ce texte cache des desseins inavoués d’écarter des candidats à l’élection présidentielle", dit l’édile dans des propos rapportés par le journal, étant entendu que le vote de cette loi oblige désormais les prétendants au fauteuil présidentiel à recueillir les signatures d’au moins 0,8% - 1% au plus - d’électeurs inscrits sur le fichier électoral.
 

Khalifa Sall "dénonce +les motivations du pouvoir à transgresser les règles du jeu afin d’obtenir un hypothétique second mandat+", ajoute Vox Populi, WalfQuotidien enfonçant le clou en évoquant un "piège" tendu par le président Macky Sall à ses adversaires.
 

Selon ce journal, Aboubakar Sedikh Bèye, l’ancien directeur général de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), "le pion" du président Sall, "est l’homme du parrainage".
 

M. Bèye, ancien directeur général de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), "sera l’arme fatale du candidat Macky Sall pour obtenir des signatures pour sa candidature, mais éventuellement pour priver de signatures les opposants", affirme WalfQuotidien.
 

En raison de sa bonne maîtrise de la cartographie de la population sénégalaise, l’ex-directeur général de l’ANSD "saura où aller pour trouver des signatures pour le président de la République, candidat à sa propre succession".
 

"Il saura également à quelle porte taper pour empêcher les opposants d’avoir des parrainages", affirme WalfQuotidien qui rappelle que M. Bèye "a mis en place les fichiers des bénéficiaires des bourses familiales et de la Couverture maladie universelle".
 

L’opposition ne compte pas en rester là, mais se posera toutefois l’équation de la recevabilité de son recours contre cette loi auprès des instances de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
 

La recevabilité de la requête de l’opposition visant l’annulation de cette loi "divise les acteurs du droit. Si pour certains constitutionnalistes (...), la CEDEAO peut connaître du dossier, d’autres soutiennent le contraire", signale le journal.


Concernant les modalités d’application de la loi, la classe politique se trouverait "à l’épreuve du code électoral", si l’on en croit Sud Quotidien.
 

En attendant son introduction dans le code électoral, "force est de constater que, malgré les assurances données par le pouvoir, en termes de comptabilité, de validation des signatures et de recours, moult interrogations côtoient les modalités pratiques de l’application de la loi", relève Sud Quotidien.
 

La vie politique, pendant ce temps, semble retrouver son ordinaire, avec par exemple le journal Le Quotidien qui annonce la démission, pour "convenances personnelles", du député Moustapha Cissé Lô de toutes les instances de l’Alliance pour la République (APR, au pouvoir) dont il devient désormais un "simple militant".
 

Le député Moustapha Cissé Lô a été à l’origine de la proposition visant à voter sans débat la loi sur le parrainage, une initiative qui a heurté l’opposition mais aussi certains analystes qui ont tôt fait de parler de recul, le débat parlementaire étant pour eux considéré comme l’essence même de la vie démocratique.
 

Dans le même temps, L’observateur revient sur la rivalité entre deux figures de l’opposition, Idrissa Seck et Malick Gackou, en perspective de l’élection présidentielle de 2019.
 

Le journal veut ainsi laisser entendre que les deux leaders sont dans une "course de vitesse" pour le leadership de l’opposition en direction de cette échéance électorale.
 

"Ils sont dans la même équipe, jouent tous les deux le même objectif : le départ du régime Sall. Mais, au-delà de combattre l’+ennemi commun+ et contrer les velléités du patron de l’APR, Idrissa Seck et Malick Gackou se livrent une bataille sans merci. Une guerre d’égo et de positionnement qui n’est pas tout à fait mauvaise", écrit L’Observateur.
 

Sur un tout autre sujet, Le Soleil annonce que le président Sall a réceptionné "1.000 unités de matériels agricoles destinés au monde rural", dans le cadre de sa volonté de mettre fin à la "tyrannie des importations de riz". "Macky Sall gâte les agriculteurs", souligne Le Témoin Quotidien, concernant le même sujet.
 

"Désigné comme le mandataire du projet de la réception des 1.000 unités agricoles", Cheikh Amar, le président du groupe Holding Amar, "a assuré au chef de l’Etat que l’aménagement dans la vallée du fleuve Sénégal va concerner 30.000 hectares".
 

L’As rapporte, dans la même perspective, qu’en soutien aux exploitations agricoles familiales, "Macky Sall dégage un budget de 5 milliards" de francs CFA".
 

La Cloche rapporte que 400 détenus de la maison d’arrêt et de correction (MAC) de Thiès ont engagé une grève de la faim. "Ils réclament des cigarettes et leurs +colis+..." rapporte ce journal.
 

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