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La revue de presse du 20 mars 2023

Lundi 20 Mars 2023

Photo d'illustration
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L'actualité politique s'impose dans toute sa variété aux quotidiens parus ce lundi, avec comme fil conducteur les perspectives de la présidentielle 2024.
 
La multiplication des arrestations de militants politiques, d’enseignants et d’activistes de la société civile se poursuit. Les dernières en date concernent Cheikh Oumar Diagne, secrétaire général du Rassemblement pour la vérité et candidat déclaré à la présidentielle de février 2024, Abdou Karim Guèye dit Xrum Xrax et Waly Diouf Bodian, haut fonctionnaire à la Direction générale des Impôts et Domaines et membres du cabinet de l’opposant Ousmane Sonko. WalfQuotidien en parle à sa Une, de même que Vox Populi (« Vague d’arrestations depuis 72 heures »)
 
Libération en a fait aussi son titre principal. « Une vaste traque déclenchée », souligne le journal qui plaque les photos de sept personnes dans les filets de la Division des investigations criminelles (DIC) et de la Sûreté urbaine (SU).
 
Plusieurs journaux reviennent sur le meeting organisé ce week-end par la coalition au pouvoir à Kaolack (centre), rassemblement au cours duquel les différents responsables de Benno Bokk Yaakaar (BBY) ont réaffirmé leur intention de faire du chef de l'Etat sortant leur candidat à la prochaine présidentielle.
 
Au cours de ce "meeting de rassemblement et de réconciliation", le Premier ministre Amadou Ba "a invité les Kaolackois à se mobiliser pour offrir un second quinquennat au président [Macky Sall]", rapporte le quotidien Enquête.
 
Le chef du gouvernement en a profité pour demander "au président Macky Sall de déclarer sa candidature afin de […] permettre [à ses soutiens] de lancer rapidement la campagne électorale de la majorité à la présidentielle de 2024", souligne le journal Le Quotidien.    
 
La question de l’élection présidentielle de février 2024 continue d’être au cœur des crispations politiques notées ces derniers mois au Sénégal. "Atmosphère toxique", affiche à ce sujet Bès Bi Le jour, quatre jours après les événements du 16 mars dernier.
 
Tribune signale à ce sujet que "400 casseurs et manifestants [ont été ] arrêtés", suite à ces actes de violence nés de manifestations en lien avec le procès pour diffamation intenté par le ministre du Tourisme contre l'opposant Ousmane Sonko, leader du parti Pastef – Patriotes du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité.
 
Le leader de Pastef, en ce qui le concerne, est alité après avoir été aspergé d'un gaz "très toxique", indique le quotidien Yoor-Yoor Bi. "De plus en plus, ajoute ce journal, les nouvelles deviennent alarmantes au point que la superstructure de Pastef pense qu'il urge de l'évacuer dans un pays étranger et le faire soigner […]".
 
En soutien, Alioune Tine, président du Think-Tank Afrikajom Center, estime dans Sud Quotidien que l’évacuation sanitaire de Sonko à l’étranger est à la fois une affaire humanitaire et de bon sens. « On rassure, on apaise », lâche-t-il.
 
Toutefois, Yoor-Yoor Bi dénonce l’apathie des membres et responsables du parti Pastef-Les patriotes. « Ousmane Sonko (est) seul contre tous ». Au moment où il doit faire « face aux persécutions du régime (…), ses proches brillent par leur inertie. »
 
Contrairement à ce que suggère sa manchette ("Accalmie sur fond de manœuvres"), Vox Populi n'est pas plus optimiste que cela, qui souligne : "Sonko s'emmure dans un silence stratégique [tandis que] Macky Sall s'affiche".
 
"Après les violentes manifestations [du 16 mars dernier], des observateurs s'attendaient à ce que la tension aille crescendo avec la radicalisation des partisans et soutiens d'Ousmane Sonko qui joue son avenir politique dans deux dossiers judiciaires [..]", avance le journal. 
 
Il cite le procès en diffamation intenté contre le leader de Pastef par le ministre du Tourisme et les accusations de "viols répétés" dont il fait l'objet de la part d'une masseuse.
 
Or, ajoute Vox Populi, "c'est une accalmie qui est notée depuis lors. Une accalmie plus que stratégique, sur fond de manœuvres politiques, en attendant l'inévitable affrontement final dans le Mortal Kombat qui oppose le président Macky Sall à son plus irréductible opposant, Ousmane Sonko".
 
Un autre opposant, Bougane Guèye Dany, fait la une du quotidien L'Info, après l'annulation de son meeting d'investiture. Il voit dans cette annulation la main "des plus hautes autorités de l’Etat […]''. (IMPACT.SN avec APS)
 
 
 
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