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La revue de presse du 10 août 2023

Jeudi 10 Août 2023

Les sujets portant sur la politique sont les plus en vue dans la livraison de jeudi de la presse quotidienne dont plusieurs titres s’intéressent en particulier aux bisbilles au sein de la coalition Yewwi Askan Wi de l’opposition.


 
Certains journaux parlent même de fin de compagnonnage entre les deux grands pôles de l’opposition, à l’image du quotidien Les Echos, lequel affiche : « La rupture consommée entre Taxawu et Pastef ».
 
Taxawu Ndakaru est la coalition formée autour de l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall, Pastef étant l’ancien parti de l’opposant Ousmane Sonko, formation récemment dissoute.
 
« Le responsable de Pastef de Dakar, Abbas Fall, a été éjecté [mercredi] de son poste de premier adjoint au maire de Dakar. Le +Pastéfien+ en rupture de ban avec le maire [de Dakar] Barthélémy Dias a été remplacé par Ngoné Mbengue de Taxawu Senegaal », rapporte le quotidien L’info.
 
Le quotidien Kritik’ affiche à ce sujet : « Putsch contre Pastef ».  « Macky Sall, qui avait parlé de réduire l’opposition à sa plus simple expression, semble avoir atteint son objectif politique », analyse le même journal.
« À défaut de dissoudre ou de phagocyter certains partis, ajoute-t-il, le patron de l’APR a cassé la dynamique unitaire qui a fait la force de l’opposition lors des dernières élections » locales et législatives.
 
La conséquence de cette rupture au sein de la coalition Yewwi Askan Wi, c’est  « la lune de miel » entre Taxawu Ndakaru de l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall et Benno Bokk Yaakaar (BBY), la coalition de la majorité, souligne WalfQuotidien.
 
La preuve en est que les conseillers municipaux de Khalifa Sall et ceux de Benno Bokk Yaakaar  »se sont ligués, hier [mercredi], lors de la constitution du Bureau municipal [de Dakar] pour faire la fête à Pastef », écrit WalfQuotidien.
 
En conséquence, relève le quotidien 24 Heures, la conférence des leaders de Yewwi Askan Wi  « exclut Khalifa Sall », arguant que « […] Taxawu Senegaal a clairement posé un acte de trahison d’un de ses colistiers, le Pastef, au moment où […] Ousmane Sonko, parrain de la candidature de Barthélémy Dias à la mairie de Dakar, traverse une épreuve pénible et a ouvertement manifesté son alliance avec l’APR/BBY ».
 
Aussi, ce n’est pas étonnant de voir la politique reprendre ses droits, avec la prochaine présidentielle de 2024 à l’horizon, sauf que pour ce scrutin, les « cartes [sont] brouillées », à en croire Sud Quotidien.
 
« D’un côté, cela tient au fait qu’à sept mois des joutes électorales, la mouvance présidentielle est toujours en quête d’un candidat consensuel et […] rien ne présume que le candidat qui sera choisi par Macky Sall et Cie fera l’unanimité au sein de la coalition [de la majorité], tant les oppositions sont frontales ».
 
« De l’autre côté, reprend Sud Quotidien, même si les déclarations de candidatures se multiplient, le filtre du parrainage est encore là. Sans oublier la reconfiguration de l’opposition avec l’éligibilité de Karim Wade et de Khalifa Sall et le cas Ousmane Sonko ».
 
Sud Quotidien ne croit pas si bien dire, puisque selon Tribune, « Benno [est] au départ de la présidentielle avec trois candidats… ». Bès Bi Le jour signale que le Premier ministre Amadou Ba, par exemple, est en train de battre campagne. « Soit il sait qu’il est candidat de Macky [Sall], soit il se prépare à toutes les éventualités », écrit ce journal.
 
Pour sa part, Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, « court derrière un long retard ! », estime Rewmi. Non seulement il a été éloigné du pays pendant plusieurs années, mais « sa seule implication personnelle » dans une élection au Sénégal remonte à « plus de 14 ans ! », note le journal. Sans compter que « s’il a des qualités, ses +défauts+ ont la peau dure ! »
 
Pendant ce temps, L’Observateur signale que l’opposant Ousmane Sonko, condamné à deux ans de prison par contumace pour « corruption de la jeunesse », a été rayé des listes électorales.  »Le leader du parti Pastef dissous n’est plus électeur, encore moins éligible », précise le journal.
 
« Arrestation de Sonko : Un coup dur pour la démocratie sénégalaise ». Les propos sont du Pr Khadim Bamba Diagne, économiste à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) dans un entretien exclusif avec le quotidien Yoor-Yoor Bi.
 
Selon Diagne, « jamais dans l’histoire politique, on n’a vu un homme aussi violenté, aussi contrôlé, aussi humilité, aussi endurant, aussi résilient, aussi combatif. Essayer de l’éliminer serait extrêmement dangereux pour la stabilité politique du pays. »
 
Le quotidien Libération revient sur le feuilleton de l’immigration irrégulière chez les jeunes sénégalais. « Dakhla, terre de drames », titre le journal en Une.
Le bilan macabre se poursuit. Ainsi « 5 Sénégalais sont encore décédés après le chavirement de leur pirogue samedi dernier », informe le journal. « 23 malades hospitalisés dont 8 aux urgences » faisant sans doute référence à des rescapés ayant pu revenir au pays ou n’ayant pu en sortir. (Impact avec APS)
 
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