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La propagande en faveur de la guerre est « omniprésente » dans le monde, s’alarme l’ONU

Lundi 8 Septembre 2025

Volker Türk
Volker Türk

La propagande en faveur de la guerre est « omniprésente » dans le monde, s’alarme le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, s’inquiétant de cette « glorification de la violence » qui s’accompagne d’une « érosion inquiétante du droit international ».

 

« Ce droit est le fondement de la paix, de notre ordre mondial et de notre vie quotidienne, des règles du commerce à l’internet, en passant par nos droits fondamentaux », a dit Volker Türk, devant le Conseil des droits de l’homme des Nations unies.

 

« Mais plusieurs gouvernements le méprisent et s’en désengagent », a-t-il affirmé.

 

Selon le Haut-Commissaire, « la propagande de guerre est omniprésente », pointant notamment du doigt les « défilés militaires », quelques jours après l’immense parade militaire organisée par la Chine sur la place Tiananmen, en présence de plusieurs dirigeants étrangers dont les leaders russe et nord-coréen Vladimir Poutine et Kim Jong-un.

 

Le 15 juin, Donald Trump, le jour de ses 79 ans, a également donné le coup d’envoi à Washington de la grande parade militaire dont il a rêvé. Une démonstration de force inhabituelle aux États-Unis, où le dernier défilé militaire d’envergure remonte à 1991, après la Guerre du Golfe.

 

« Malheureusement, il n’existe ni défilés pour la Paix, ni départements de la Paix », a déploré M. Türk, une allusion voilée à la récente décision du président américain de rebaptiser le département américain de la Défense en « département de la Guerre ».

 

Donand Trump a expliqué vendredi qu’il voulait par là envoyer un « message de victoire » et « de force » au reste du monde.

 

« Partout dans le monde, les règles de la guerre établies de longue date sont mises en pièces », s’est encore inquiété M. Türk.

 

« La coopération mondiale et régionale, soigneusement tissée au fil des décennies pour le bien commun, s’affaiblit progressivement » et « certains États prennent des allures de prolongement du pouvoir personnel de leur dirigeant », a-t-il ajouté.

 

« Nous ne pouvons pas revenir aux conceptions et aux approches dépassées qui ont conduit aux deux guerres mondiales et à l’Holocauste », a-t-il averti. [AFP]

 
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