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La mobilisation des ressources, un défi pour le développement des infrastructures, selon Déthié Fall

Mercredi 12 Novembre 2025

Déthié Fall, ministre sénégalais des Infrastructures
Déthié Fall, ministre sénégalais des Infrastructures

L‘Afrique doit faire preuve d’imagination et d’audace dans la mobilisation de ressources endogènes destinées à financer, de manière soutenable, son économie et ses infrastructures, a déclaré, mardi, à Dakar, le ministre sénégalais des Infrastructures, Déthié Fall.

 

“L’Afrique a des défis majeurs et le principal obstacle au développement des infrastructures est la mobilisation des financements, au regard des besoins importants du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique de la décennie 2021-2030 qui sont évalués à 170 milliards de dollars avec un déficit annuel de plus de 100 milliards de dollars”, a-t-il dit.

 

Déthié Fall participait à la 17e édition de l’Africa Infrastructures Forum, une rencontre organisée pour la deuxième année consécutive à Dakar.

 

Africa Infrastructures Forum est une manifestation organisée par One Africa Forums avec pour objectif de promouvoir le partenariat Sud-Sud et de favoriser l’investissement dans des secteurs stratégiques tels que la santé, l’agriculture, le digital, la banque et les infrastructures.

 

Selon le ministre des Infrastructures, beaucoup d’études ont montré que dans le cadre de l’opérationnalisation à grande échelle de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), le continent a “encore besoin de plus de 2 millions de camions, de plus de 150 000 wagons, de plus de 150 cargos-bateaux et de plus de 250 avions-cargos en circulation”.

 

“Cela montre que les défis sont énormes et ces contraintes doivent nous amener à être imaginatifs et audacieux afin de mobiliser nos ressources pour en faire des financements soutenables de nos économies”, a-t-il indiqué.

 

A en croire Déthié Fall, c’est la raison pour laquelle, dans le cadre de son Plan de redressement économique, le Sénégal s’est inscrit dans la mobilisation de l’épargne nationale de la diaspora et du recyclage des actifs, comme levier de financement du développement des infrastructures prioritaires.

 

“S’il est admis que nos pays ne peuvent aspirer au développement sans des infrastructures de transport intégré, de qualité, en soutien aux différents secteurs productifs, tout en favorisant les échanges commerciaux intra-africains, nous devons explorer toutes les niches pour mobiliser les ressources endogènes nécessaires pour notre développement”, a-t-il souligné.

 

Dans le cadre des corridors routiers, le Sénégal travaille à faciliter la libre circulation des biens, des marchandises et des personnes, a affirmé le ministre sénégalais des Infrastructures.

 

“Tous les pays africains ont fait face à des défis similaires de développement, de la construction de nos routes à la modernisation de nos ports en passant par l’expansion de nos réseaux ferroviaires”, a de son côté souligné Hassan Alaoui, directeur général One Africa Forums.

 

L’Afrique, dit-il, peut surmonter “plus efficacement et plus rapidement” les obstacles auxquels le continent se trouve confronté dans ce domaine, en améliorant et en partageant ses connaissances, ses ressources et ses meilleures pratiques.

 

D’après M. Alaoui, le Sénégal se positionne résolument comme un chef de file en matière de coopération Sud-Sud et de développement des infrastructures de transport en Afrique de l’Ouest.

 

“Ce forum est le lieu idéal pour transformer nos aspirations en actions concrètes. Ensemble nous pouvons bâtir des infrastructures de transport plus robustes, plus efficaces et plus résilientes pour le bénéfice de tous nos citoyens”, a-t-il signalé. [APS]

 
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1.Posté par Me François JURAIN le 25/11/2025 13:53
Entièrement d'accord. Mais une fois ces constatations faits, que faisons nous? Le SENEGAL à a faire à plusieurs problèmes, frontaux: crise de la dette, crise politico-politicienne, crise de confiance. Dur, dur à gérer, tout ca! le mieux peut être serait de prendre les problèmes un par un,plutôt que de vouloir les gerer tous ensemble ou en ignorer certains. Une course de haies, aux jeux olympiques, ce n'est pas un sprint sur cent mètres. Encore faut-il accepter les données d'où qu'elles viennent, même si c'est d'un pays vomit par le Premier Ministre SONKO, la FRANCE, qui ne vient pas exclusivement en odieux colon (la plupart des investisseurs n'ont pas l'âge de la colonisation!), où d'autres pays. C'est pourquoi le "souverainisme exacerbé", tel que nous le voyons aujourd'hui, est non seulement un leurre, mais une stupidité de mode: nous sommes en 2025, le Sénégal fait partie d'un monde, d'une planète où tous les intérêts s'entrecroisent, et le "souverainisme " à l'ancienne, ne veut plus dire grand chose. Lorsque l'ex Président Macky SALL avait mis en chantier le TER, on lui reprochait (toujours les mêmes) de faire appel à une société Française pour la fourniture des trains et autres wagons. Sa réponse fut nette et simple: je veux bien acheter des locomotives et des wagons sénégalais, mais quelle est l'entreprise sénégalaise qui fabrique de tels engins? Même si l'on peut lui reprocher le montage financier qui, sans en dire plus, me semble pas exempt de tous reproches, il avait quand même raison: que fabrique t-on au SENEGAL??? il faut avoir le courage de le reconnaitre, de le dire, et...de remédier au problème! Mais il ne s'agit pas simplement d'un problème senegalo-senegalais, mais d'un problème à l'échelle du continent: un des plus grand continent de la planète, le plus riche, est il oui ou non toujours capable de produire des locomotives et wagons de TER,? pour avoir de bonnes réponses, il faut commencer par se poser les bonnes questions.
Me François JURAIN

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