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La ministre française des Armées réaffirme le "soutien" français à la Centrafrique

Lundi 10 Décembre 2018

Bangui - La ministre française des Armées Florence Parly qui effectue une visite en Centrafrique a réaffirmé lundi soir à son arrivée à Bangui le "soutien" de la France à ce pays où la Russie est de plus en plus présente.

"La France est plus que jamais aux côtés de la Centrafrique. Je suis venue ici pour redire le soutien de la France à la Centrafrique", a déclaré Mme Parly à l'aéroport de Bangui, en présence de son homologue Marie-Noëlle Koyara.
 
A l'occasion de sa visite lundi et mardi en Centrafrique, la ministre française doit remettre 1.400 fusils d'assaut promis par la France ainsi que des équipements amphibie aux Forces armées centrafricaines (Faca).

La France a obtenu pour cela une exemption de l'ONU à l'embargo sur les livraisons d'armes à la Centrafrique, tout comme les Russes quelques mois plus tôt.

La ministre a également réaffirmé "la nécessité d'une action coordonnée avec la communauté internationale", en référence à l'initiative de paix menée par l'Union africaine (UA) dans ce pays, alors que la Russie a tenté d'engager un processus parallèle.

La Russie a investi tous azimuts en Centrafrique, ancienne colonie française, notamment dans la formation de l'armée et la diplomatie avec les groupes armés. Des entreprises gérées par des Russes s'intéressent aussi à ses richesses minières.

La France est intervenue militairement en RCA entre 2013 et 2016 pour faire cesser les violences de la coalition rebelle Séléka (à dominante musulmane) et les représailles des milices antibalaka prétendant défendre les chrétiens.

Deux ans après, la quasi-totalité de ce pays de 4,5 millions d'habitants parmi les plus pauvres du monde reste contrôlée par des groupes armés qui combattent pour s'accaparer les ressources minières telles que l'or et les diamants et renforcer leur influence locale.

"La fin de l'opération Sangaris n'a pas du tout marqué la fin de notre soutien. Il a pris une autre forme", souligne-t-on au cabinet de Mme Parly.

Plus de 200 militaires français restent présents en RCA, où ils mènent des actions de formation des Faca et assurent un soutien à la force de l'ONU (Minusca) si nécessaire.

En mai, des avions de chasse français ont survolé Kaga Bandoro, à 300 km au nord de Bangui, en appui de la mission onusienne de la Minusca après un regain de violences intercommunautaires.

"On est prêt à aider en cas d'urgence comme cet épisode l'a montré", relève-t-on dans l'entourage de la ministre.

Le 3 novembre, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a signé des conventions d'aide de 24 millions d'euros à Bangui pour contribuer à des paiements d'arriérés de salaires et de retraites, développer les territoires proches du Cameroun touchés par d'importants déplacements de populations et installer des ponts afin de désenclaver plusieurs régions.
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