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La hausse des actions se fait plus hésitante

Mercredi 6 Novembre 2019

PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en hausse mercredi après un indicateur économique allemand et des résultats d’entreprises encourageants mais Wall Street cédait du terrain, le regain d’appétit pour les actions observé depuis vendredi marquant le pas en l’absence de nouvelles concrètes sur le front du commerce USA-Chine.
 
À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,34% (19,85 points) à 5866,74 points, un nouveau plus haut de clôture de près de 12 ans. A Londres, le FTSE 100 a gagné 0,12% et à Francfort, le Dax a progressé de 0,24%.
 
L’indice EuroStoxx 50 a pris 0,33%, le FTSEurofirst 300 0,15% et le Stoxx 600 0,21%, confirmant son retour sur ses niveaux de juillet 2015.
 
Les informations des derniers jours sur les progrès des discussions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine continuent donc de favoriser les actifs à risque mais les investisseurs attendent désormais des avancées concrètes, sur les droits de douane et la propriété intellectuelle en premier lieu.
 
Parallèlement, les indicateurs économiques restent globalement rassurants en Europe, éloignant le risque d’une dégradation supplémentaire de la conjoncture.
 
LES INDICATEURS DU JOUR
Les commandes à l’industrie en Allemagne ont augmenté de 1,3% en septembre alors que le consensus Reuters tablait sur une progression limitée à 0,1%.
 
Les résultats définitifs des enquêtes PMI dans le secteur des services traduisent quant à eux une amélioration timide, l’indice composite pour la zone euro remontant à 50,6 en octobre.
 
“Conjuguées avec l’indicateur Sentix qui gagne du terrain, les données sur le sentiment semblent tendre vers un optimisme prudent en novembre. Cependant, avec un secteur manufacturier toujours affaibli, les perspectives restent au mieux incertaines”, résume Katharina Koenz, économiste d’Oxford Economics.
 
Les ventes au détail dans la zone euro ont par ailleurs augmenté de 3,1% sur un an en septembre, alors que le consensus donnait +2,5%.
 
Aux Etats-Unis, la productivité du travail a subi au troisième trimestre une baisse inattendue de 0,3%.
 
VALEURS
Plus forte hausse du Stoxx 600, le distributeur belgo-néerlandais Ahold Delhaize a gagné 5% après des résultats trimestriels solides, grâce entre autres à la bonne santé de ses activités aux Etats-Unis. Dans son sillage, l’indice Stoxx européen du secteur a pris 0,49%.
 
A Paris, Société générale a fini en tête du CAC 40 avec un gain de 3,41% malgré un bénéfice inférieur aux consensus, le marché appréciant l’amélioration de sa solvabilité et des perspectives de dividendes.
 
A la baisse, Adidas a perdu 5,35%, la croissance de ses ventes en ligne ayant été freinée par les mauvaises performances de la ligne de chaussures Yeezy dessinée par Kanye West.
 
Dialog Semiconductor a cédé 6,68% après des prévisions jugées décevantes pour le quatrième trimestre.
 
A WALL STREET
Au moment de la clôture en Europe, l’indice Dow Jones perdait 0,18%, le Standard & Poor’s 500 0,18% et le Nasdaq Composite 0,29%, tous trois creusant leurs pertes en réaction aux informations de Reuters selon lesquelles la signature d’un accord commercial par les présidents Donald Trump et Xi Jinping pourrait devoir attendre le mois de décembre.
 
CHANGES
L’”indice dollar”, qui mesure ses fluctuations face à un panier de devises de référence, cède 0,07% après une hausse de près de 0,8% sur les deux séances précédentes.
 
L’euro se traite autour de 1,1070 dollar après un pic à 1,1093.
 
Le yuan chinois, l’un des principaux bénéficiaires de l’amélioration du sentiment de marché ces derniers jours, se maintient autour du seuil de 7,0 pour un dollar.
 
TAUX
Sur le marché obligataire, les rendements des emprunts d’Etat se stabilisent après leur vive remontée des dernières séances.
 
La journée a toutefois été marquée par le retour du rendement français à dix ans en territoire positif pour la première fois depuis juillet, même s’il est ensuite retombé à -0,032%.
 
Son équivalent allemand s’affichait à -0,332% en fin de séance après un pic à -0,295%, son plus haut niveau depuis trois mois et demi.
 
Sur le marché américain, le dix ans recule de quatre points de base environ à 1,825% après avoir pris près de 17 points en trois séances.
 
PÉTROLE
Les cours du pétrole reculent après l’annonce d’une hausse bien plus forte qu’attendu des stocks de brut aux Etats-Unis, qui ravivent les craintes d’un ralentissement de la demande.
 
Le Brent abandonne 1,84% à 61,80 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 1,5% à 56,37 dollars.
 
Les stocks de brut américains ont augmenté de 7,9 millions de barils la semaine dernière alors que les économistes interrogés par Reuters attendaient en moyenne une augmentation limitée à 1,5 million de barils, montrent les derniers chiffres de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA).
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