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La Grèce évacue 70.000 habitants pour neutraliser une vieille bombe

Dimanche 12 Février 2017

La Grèce évacue 70.000 habitants pour neutraliser une vieille bombe
Thessalonique (Grèce) - L'armée grecque a désamorcé une bombe alliée de la 2e Guerre mondiale, après l'évacuation de quelque 70.000 habitants de la zone concernée, à Thessalonique (nord), une opération inédite dans le pays.

"L'opération est terminée, tout s'est bien passé", a annoncé le préfet de région, Apostolos Tzitzikostas en mileu d'après-midi, quatre heures après l'entrée en scène de l'armée.

L'engin a d'abord été désamorcé sur place, avant d'être transféré vers un champ de tir à proximité.

"Jamais une bombe d'une telle puissance n'a été retrouvée dans une zone aussi densément peuplée" en Grèce, a ajouté M. Tzitzikostas, qui s'est félicité de la discipline montrée selon lui par les quelque 70.000 habitants concernés.

Dès la levée de l'ordre d'évacuation générale, en vigueur depuis 8H00 GMT, de premiers habitants ont commencé à regagner leurs foyers.

Située dans une banlieue populaire proche de Thessalonique, la zone avait été bouclée dans un rayon de 1,9 km autour de la bombe.
Long d'1,5 m, avec un poids finalement fixé par M. Tzitzikostas à 170 kg, moins qu'annoncé dans un premier temps par l'armée, l'engin avait été découvert la semaine dernière enfoui près d'une station service.

"Son mécanisme de mise à feu était en très bon état, et c'est ce qui nous inquiétait", a expliqué le porte-parole local de l'état-major, Nikos Phanios.
Il a précisé que la bombe était de fabrication américaine.

Selon des témoignages relayés par les médias grecs, mais qu'il n'a pas confirmés, elle aurait été larguée par l'aviation britannique en 1943. Censé viser la gare et le port proches, ce bombardement sur une ville aux mains de l'occupant nazi aurait tué des centaines de Saloniciens.

Ils avaient été informés tous ces derniers jours par tracts et annonces sur les médias et réseaux sociaux, tandis que des cars et des locaux avaient été mis à leur disposition dimanche.
La plupart ont toutefois quitté les lieux par leurs propres moyens.

L'entrée en action des démineurs, prévue à 08H00 GMT, avait été un peu retardée le temps que la police retire une caméra placée au dessus du site par un média grec en violation des consignes.

Au début de l'opération dans la matinée, la zone offrait une image de ville morte, a constaté l'AFP.
Selon un commerçant de la zone, Stelios Orphanos, des habitants pourraient toutefois être restés cloîtrés chez eux pendant l'opération.

"Beaucoup ont peur des voleurs", en dépit du déploiement d'un millier de policiers pour sécuriser la zone, avait-t-il affirmé à l'AFP dans la matinée avant de quitter les lieux.

"Il n'y a pas de quoi avoir peur, si la bombe devait exploser elle l'aurait déjà fait", lançait pour sa part une octogénaire.

Quelque 400 réfugiés hébergés dans un camp proche du site ont également été évacués durant l'opération. Nombre d'entre eux en ont profité pour participer à une visite du musée archéologique de la ville, organisée à leur demande par le ministère à la Politique migratoire.
 
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