« La Cour pénale internationale a été saisie par la Palestine en 2014. Elle n’a à ce jour pas émis un seul mandat d’arrêt.
Elle allègue un manque de moyens. Son budget est pourtant de 170 millions d’euros par an. Soit 3 milliards d’euros dépensés depuis sa création.
Ses employés sont exemptés d’imposition et leurs juges, pour une moyenne de quelques jours de travail effectif, touchent 20.000 euros par mois. En 21 ans d’existence, la Cour n’a condamné que quatre personnes.
Ces quatre personnes sont des rebelles africains. Ils ont tous été libérés quasi immédiatement, suite à des procédures interminables et déficientes.
3 milliards d’euros pour quatre rebelles africains.
Quand j’y travaillais, un dossier permettant l’ouverture d’une enquête sur les crimes commis en Afghanistan et dans l’archipel de la torture créé par les forces du Royaume-Uni et des Etats-Unis avait été déposé par ses équipes sur le Bureau du Procureur. C’était il y a treize ans. Rien n’en serait fait.
Sur instruction occidentale cependant, il n’aura fallu que quelques semaines pour agir en Libye et en Ukraine. Enfin, s’agiter. Légitimer l’assassinat de Kadhafi, puis à nouveau s’affaisser.
Ce jour, après cinq ans de détention sans procès, un citoyen centrafricain vient d’être libéré. Le Procureur a reconnu qu’il n’aurait pas assez de preuves pour le faire juger.
Cinq ans après l’avoir arrêté.
Mais il s’agit encore une fois d’un rebelle africain. Alors personne n’en dira rien. Une peau noire de plus ou de moins scalpée à grands frais pour rien, qui s’en plaindra ? Qui s’apitoiera ?
Nous continuerons à saisie cette institution autant de fois qu’il le faudra, avec determination mais sans une once de foi.
Nous savons ce qu’elle est, ce qu’ils sont, et ce qu’il faudra de lutte pour qu’elle serve un jour les peuples plutôt que ses plus puissants États. »







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