La Bourse de Paris a clôturé en baisse de 0,72% lundi, à l'issue d'une séance marquée par la publication du PIB (produit intérieur brut) allemand, en baisse en 2023, et par l'absence des investisseurs américains en raison d'un jour férié aux Etats-Unis.
L'indice vedette CAC 40 a reculé de 53,46 points à 7.411,68 points. Vendredi, la cote parisienne avait connu sa meilleure séance depuis le 8 décembre, progressant de 1,05%, après la publication d'un indice des prix à la production plus bas que prévu aux Etats-Unis en décembre.
Lundi, "l'absence de momentum du CAC 40 est aussi due à la position toujours ferme de plusieurs membres de la BCE (Banque centrale européenne) sur la question des taux", estime Alexandre Baradez, analyste d'IG France.
"Au cours d'une séance de questions-réponses sur X (ex-Twitter, NDLR) la semaine dernière, Isabel Schnabel de la BCE, une voix très écoutée par les marchés, a déclaré que les pressions sur les prix restaient élevées et que les taux devaient être suffisamment restrictifs aussi longtemps que nécessaire pour garantir que l'inflation revienne durablement à 2%", détaille l'analyste.
"Le CAC 40 pourrait donc continuer d'être freiné dans les semaines qui viennent" en raison des positions des membres de la BCE, et d'autant plus que "la question se pose aussi du côté des Etats-Unis pour la Réserve fédérale" (Fed), la banque centrale américaine, poursuit Alexandre Baradez.
A l'agenda de la séance, la publication du PIB allemand n'a pas non plus contribué à pousser la place parisienne vers le haut.
L'économie allemande a basculé dans le rouge l'an dernier en raison du coût de l'énergie, des taux d'intérêt élevés et du ralentissement de la demande extérieure, qui affaiblissent sa puissance industrielle et ses exportations.
Dans le détail, le PIB de la première économie européenne a reculé de 0,3% en 2023, après une hausse de 1,8% en 2022, selon des données corrigées des variables de prix dévoilées lundi par l'Office national des statistiques Destatis.
Si ces résultats sont un peu meilleurs que les prévisions du gouvernement et du FMI (Fonds monétaire international), le pays fait cependant nettement moins bien que la moyenne de l'UE, qui devrait atteindre une croissance de 0,6% en 2023, selon les dernières prévisions de la Commission européenne.
Atos dévisse
L'action du groupe informatique français Atos a chuté de 15,13% à 4,13 euros après la nomination de son directeur financier, Paul Saleh, au poste de directeur général pour mener à bien le refinancement de sa dette massive.
Le titre affiche déjà une baisse de plus de 40% depuis le début de l'année. [AFP]