« Trop peu de membres de la Cour constitutionnelle sont totalement indépendants dans nos pays africains. Il faudrait que nous fassions l'effort d'aller du devoir de reconnaissance au devoir de désobéissance", affirme Victor Topanou, professeur de sciences politiques à l'Université d'Abomey-Calavi au Bénin et ancien ministre de la Justice. Il reste prudent dans ses propos lorsqu'il s'agit d'évoquer l'indépendance des juges constitutionnels.
Fin octobre, le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra, a mis fin aux fonctions de la présidente de la Cour constitutionnelle au motif que celle-ci avait atteint l' âge de la retraite. Cependant, certains analystes estiment que Danièle Darlan paie pour avoir annulé des décrets visant à créer un comité chargé de rédiger une nouvelle Constitution. L'opposition avait saisi la cour pour éviter qu'une nouvelle loi fondamentale n'autorise le chef de l'Etat à briguer un troisième mandat.
Au Sénégal, le président Macky Sall est le président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et son ministre de la Justice en est le vice-président. A son arrivée au pouvoir, il a fait modifier l’âge du départ à la retraite d’une poignée de très hauts magistrats alors que ceux-ci s’apprêtaient à achever leur carrière dans l’administration. Une décision qui a poussé des opposants politiques et des pans importants de la société civile à considérer que Macky Sall voudrait se faire assister par ce groupe réduit de magistrats et de juges en perspective d’une nouvelle candidature présidentielle en 2024 pour laquelle il a plusieurs fois dit et redit qu’il n’en serait pas. (Avec DW)
Fin octobre, le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra, a mis fin aux fonctions de la présidente de la Cour constitutionnelle au motif que celle-ci avait atteint l' âge de la retraite. Cependant, certains analystes estiment que Danièle Darlan paie pour avoir annulé des décrets visant à créer un comité chargé de rédiger une nouvelle Constitution. L'opposition avait saisi la cour pour éviter qu'une nouvelle loi fondamentale n'autorise le chef de l'Etat à briguer un troisième mandat.
Au Sénégal, le président Macky Sall est le président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et son ministre de la Justice en est le vice-président. A son arrivée au pouvoir, il a fait modifier l’âge du départ à la retraite d’une poignée de très hauts magistrats alors que ceux-ci s’apprêtaient à achever leur carrière dans l’administration. Une décision qui a poussé des opposants politiques et des pans importants de la société civile à considérer que Macky Sall voudrait se faire assister par ce groupe réduit de magistrats et de juges en perspective d’une nouvelle candidature présidentielle en 2024 pour laquelle il a plusieurs fois dit et redit qu’il n’en serait pas. (Avec DW)







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