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L'armée israélienne bombarde la Bande de Gaza

Jeudi 21 Avril 2022

L'armée israélienne a mené tôt jeudi une série de frappes dans la bande de Gaza en représailles à un tir de roquette depuis ce territoire sous contrôle des islamistes du Hamas, second échange du genre en 48 heures sur fond de tensions liées aux lieux saints à Jérusalem.
 
Mercredi soir, une roquette lancée depuis la bande de Gaza s'est abattue dans un champ de la localité israélienne de Sdérot (sud) sans faire de blessés.
 
Et tôt jeudi, des témoins et des sources sécuritaires palestiniennes ont fait état d'une série de frappes israéliennes dans le centre de la bande de Gaza, micro-territoire de 2,3 millions d'habitants sous blocus israélien, sans toutefois évoquer de blessés.
 
"Ces frappes sur la bande de Gaza vont accroître la détermination de notre peuple et de la résistance (...) afin de défendre nos lieux saints à Jérusalem et ce, peu importe les sacrifices", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du Hamas, Hazem Qassem. 
 
Ces échanges de tirs, les seconds cette semaine, interviennent après des heurts ce weekend entre manifestants palestiniens et policiers israéliens sur l'Esplanade des Mosquées de Jérusalem, troisième lieu saint de l'islam et premier site sacré du judaïsme sous son nom de Mont du Temple.
 
- "Provocation" –
 
La présence de juifs - qui peuvent visiter l'esplanade à des conditions et des heures précises mais ne peuvent y prier en vertu d'un accord tacite - et de policiers sur place pendant le ramadan, a été perçue par des Palestiniens et plusieurs pays de la région comme un geste de provocation.
 
La police israélienne a empêché mercredi soir des centaines de manifestants nationalistes juifs de s'approcher du quartier musulman de la Vieille Ville de Jérusalem afin d'éviter des accrochages pouvant mener à une escalade entre Israël et des mouvements palestiniens.
 
Des organisations nationalistes avaient appelé à une grande marche dans la Vieille Ville de Jérusalem, où est située l'Esplanade des Mosquées, une manifestation considérée comme un geste de "provocation" de la part du gouvernement.
 
Plus d'un millier de manifestants arborant des drapeaux israéliens se sont rassemblés en début de soirée sur la place Tsahal, près de la mairie, en face de la Vieille Ville.
 
Et des centaines de manifestants ont tenté de s'approcher de la porte de Damas, entrée principale du quartier musulman de la ville.
 
Mais la police a bloqué ces manifestants, incluant de nombreux partisans du député d'extrême droite Itamar Ben Gvir, qui avait été interdit d'accès à ces lieux plus tôt en journée par le Premier ministre Naftali Bennett.
 
- "Profondément préoccupé" –
 
"Je ne permettrai pas que la provocation politique de Ben Gvir mette en danger les soldats et les policiers israéliens, et complique encore davantage leur mission", a dit le Premier ministre."
 
Je le dis clairement (...), je ne vais pas plier", a rétorqué à l'AFP M. Ben Gvir. "En vertu de quelle loi ne suis-je pas autorisé à entrer par la porte de Damas ?" 
 
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres est "profondément préoccupé par la détérioration de la situation à Jérusalem", a indiqué mercredi son porte-parole à New York. "Il est en contact avec toutes les parties afin de réduire les tensions, d'empêcher les actions et la rhétorique incendiaires".
 
Vendredi et dimanche, des accrochages entre manifestants palestiniens et policiers israéliens avaient fait plus de 170 blessés sur l'esplanade des Mosquées, alors que coïncidaient les célébrations du mois musulman du ramadan et de Pessah, la pâque juive.
 
Le gouvernement de coalition de Naftali Bennett est d'ailleurs fragilisé par l'escalade des tensions à Jérusalem, notamment sur l'esplanade des Mosquées, et de récentes attaques meurtrières en Israël.
 
Le parti arabe Raam, le premier de l'histoire à soutenir un gouvernement israélien, a suspendu dimanche son soutien à la coalition en raison des violences, tandis que des députés de droite au sein de la coalition sont sous pression pour quitter un gouvernement jugé trop favorable à la minorité arabe, selon une partie de l'opposition. (AFP)
 
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