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L'UE va réfléchir à une monnaie numérique publique face à Libra

Mardi 5 Novembre 2019

BRUXELLES (Reuters) - La Banque centrale européenne (BCE) devrait envisager la création de sa propre monnaie numérique, propose l'actuelle présidence finlandaise de l'Union européenne dans un document vu mardi par Reuters, alors que le projet Libra de Facebook de lancer une cryptomonnaie privée se heurte à l'hostilité des autorités à travers le monde.
 
La France et l'Allemagne ont déjà déclaré que le projet dévoilé en juin par Facebook comprenait de nombreux risques et se sont prononcées en faveur d'un projet alternatif développé par les pouvoirs publics.
 
Le projet de texte élaboré par la Finlande, qui pourrait être soumis vendredi aux ministres des Finances de l'UE en vue d'une possible adoption le 5 décembre, invite les Vingt-Huit à développer une approche commune sur les cryptomonnaies, notamment avec la possibilité d'interdire les projets jugés trop risqués.
 
"La BCE et les autres banques centrales de l'UE pourraient de manière utile explorer les opportunités et les défis relatifs à l'émission de devises numériques par les banques centrales, notamment en envisageant des mesures concrètes à cet effet", est-il écrit dans ce document, susceptible d'être amendé.
 
D'après un responsable de la BCE, ce projet, dans sa version la plus ambitieuse, autoriserait les consommateurs à utiliser de l'argent électronique qui pourrait être directement déposé auprès de la Banque centrale européenne, sans nécessité d'un compte en banque, d'intermédiaires financiers ou de contreparties, des éléments pour l'instant nécessaires au traitement des paiements numériques.
 
La BCE pourrait assumer ces différentes fonctions, ce qui réduirait les coûts de transaction mais soulève aussi des difficultés techniques et risque de déclencher une levée de bouclier de la part des banques.
 
Le document préparé par l'UE reprend les inquiétudes exprimées par le G7 sur les risques posés par les monnaies privées, notamment en matière de blanchiment d'argent, de protection des consommateurs, de taxation ou encore de piratage.
 
Il va néanmoins plus loin en recommandant une interdiction des projets les plus risqués et le développement d'une monnaie numérique publique.
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