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L'Europe finit dans le rouge, Wall Street recule après des records

Mardi 18 Août 2020

La bourse de Londres
La bourse de Londres
Les Bourses européennes, bien orientées pendant la majeure partie de la séance, ont terminé en baisse mardi, la tendance s’étant inversée peu après l’ouverture de Wall Street malgré les records inscrits par les indices Standard & Poor’s 500 et Nasdaq Composite, le tout dans des volumes réduits, vacances d’été obligent.
 
A Paris, le CAC 40 a fini sur un repli de 0,68% (33,88 points) à 4.938,06 points après avoir gagné jusqu’à 0,59% et brièvement dépassé la barre des 5.000 points, dans des échanges inférieurs à 2,0 milliards d’euros contre 2,74 milliards en moyenne sur le mois écoulé.
 
A Londres, le FTSE 100 a perdu 0,83% et à Francfort, le Dax a reculé de 0,3%. L’EuroStoxx 50 a cédé 0,49%, le FTSEurofirst 300 0,66% et le Stoxx 600 0,56%.
 
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait en ordre dispersé, le Dow Jones cédant 0,12% alors le Standard & Poor’s 500 progressait de 0,17% et que le Nasdaq Composite prenait 0,31%.
 
Le début de la séance américaine a pourtant été marqué par un nouveau plus haut historique du Nasdaq à 11.208,052 points et surtout par un record du S&P 500 à 3.395,06 points, l’indice préféré des gérants américains dépassant enfin son pic de février.
 
Le S&P avait chuté de 35,4% entre le 19 février et le 23 mars avant d’entamer un rebond qui avoisine désormais 54%.
 
“Les marchés semblent encouragés par l’amélioration des chiffres nationaux (aux Etats-Unis, ndlr) du coronavirus après une poussée dans plusieurs régions du pays le mois dernier”, explique Brian Price, directeur des investissements de Commonwealth Financial Network.
 
“Les investisseurs restent attentifs à de nombreux facteurs de risques, comme la résurgence des cas de coronavirus, l’incapacité à faire voter un nouveau plan de soutien et l’approche des élections”, ajoute-t-il toutefois.
 
La baisse de Wall Street s’explique aussi par des prises de bénéfice sur Walmart et Home Depot après leurs résultats trimestriels, meilleurs qu’attendu.
 
VALEURS
 
Tous les grands indices sectoriels européens Stoxx ont fini la journée en territoire négatif, les replis les plus marqués étant pour ceux de l’immobilier (-1,3%), des services aux collectivités (“utilities”) (-1,13%), du pétrole et du gaz (-1,12%) et des banques (-1%).
 
Le compartiment du transport aérien et du tourisme a limité son repli à 0,39% après avoir cédé près de 3,8% sur les deux séances précédentes.
 
Le groupe hôtelier Accor a cédé 1,2% après la dégradation de sa note de crédit par S&P à BB+, donc en catégorie spéculative (“junk”), ce qui fera monter le coût de sa dette.
 
Parmi les plus fortes baisses de l’indice SBF 120, Lagardère a perdu 3,39% après le renouvellement pour quatre ans du mandat de gérant d’Arnaud Lagardère.
A Londres, Marks & Spencer a abandonné 4,89% en réaction à l’annonce d’un plan de suppression de 7.000 postes.
 
CHANGES
 
Si Wall Street enchaîne les records, le dollar, lui, se déprécie pour la cinquième séance d’affilée et évolue désormais au plus bas depuis plus de deux ans face à un panier de devises de référence (-0,52%).
 
Le billet vert continue ainsi de souffrir de la politique ultra-accommodante de la Réserve fédérale et du creusement des déficits américains, deux facteurs qui soutiennent au contraire les actions.
 
L’euro en profite à plein et s’apprécie de 0,48% face au billet vert à 1,1926 après être monté à 1,1965, son plus haut niveau depuis mai 2018.
 
TAUX
 
Les rendements des emprunts d’Etat de la zone euro ont connu une séance en dents de scie pour finir en léger repli, à -0,464% pour le Bund allemand à dix ans et -0,1724% pour son équivalent français.
 
Le rendement à dix ans américain recule lui aussi, à 0,6622%, les investisseurs semblant avoir choisi d’ignorer les chiffres meilleurs qu’attendu des mises en chantier aux Etats-Unis dans l’attente d’un déblocage des discussions entre la Maison blanche et le Congrès sur de nouvelles mesures de relance.
 
PÉTROLE
 
Les marchés pétroliers ont eux aussi basculé dans le rouge en cours de séance, rattrapés par les interrogations sur l’évolution de la demande.
 
Le Brent perd 0,07% à 45,34 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas
Intermediate, WTI) 0,65% à 42,61 dollars. (Reuters)
 
 
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