Au Kenya, la cyberactiviste Rose Njeri, a été libérée sous caution le 3 juin 2025. Cette développeuse informatique avait été arrêtée vendredi 30 mai après avoir créé une plateforme en ligne qui permet aux citoyens kényans d’exprimer leur désaccord avec la proposition de loi de finances 2026.
Devant le tribunal de Milimani à Nairobi, Rose Njeri a été inculpée pour « interférence non autorisée avec un système informatique », une charge qui tombe sous le coup de la loi contre la cybercriminalité. D’après le ministère public, elle est responsable d’avoir créé un programme informatique qui inondait de messages indésirables, la commission des finances du Parlement du Kenya. Une atteinte, donc, aux consultations citoyennes en cours sur la proposition de loi de finances. Un argumentaire que la défense de Rose Njeri trouve fallacieux.
« L’acte d’accusation est gravement défectueux et ne peut servir de base à une plaidoirie » explique Faith Odhiambo, présidente de la Société kényane du droit.
Cette affaire suscite une vive émotion au Kenya. Pour sa défense, Rose Njeri a bénéficié des services d’une centaine d’avocats à titre bénévole, dont l’ancien président de la cour Suprême, David Maraga et l’ancien ministre des Affaires étrangères, Kalonzo Musyoka. [Avec RFI]






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