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Huit policiers kényans tués dans deux attentats à l’explosif

Mercredi 24 Mai 2017

Photo d'illustration
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Nairobi - Huit policiers kényans ont été tués mercredi par l'explosion d'engins piégés au passage de leurs véhicules dans l'est du Kenya, dans deux attentats distincts, selon des sources policière et administrative.

Cinq policiers attachés à la sécurité du gouverneur de Mandera (nord-est), Ali Roba, qui faisait partie du même convoi mais en est sorti indemne, ont été tués dans l'après-midi quand leur véhicule a heurté un engin explosif improvisé (EEI).
 
"Malheureusement, j'ai perdu cinq de mes officiers de sécurité, dont mon garde du corps personnel, lors d'une attaque sur mon convoi entre Arabia et Fino (nord-est) vers 01h00 (10h00 GMT)", a indiqué M. Roba sur son compte Facebook.

Quelques heures plus tôt, trois policiers avaient été tués dans les mêmes circonstances plus au sud, tout près du poste frontière de Liboi, sur leur route vers la ville de Garissa (est).

"Ils sont tous morts sur le coup quand leur véhicule a heurté un engin explosif improvisé", avait indiqué à l'AFP un responsable de la police locale, sous couvert d'anonymat.

Un porte-parole de la police, George Kinoti, avait confirmé les faits. "Il y a eu une attaque ce matin et nous avons perdu des policiers", avait-il déclaré.

Les deux attentats n'ont pas été immédiatement revendiqués, mais l'est du Kenya est une région agitée, où les islamistes somaliens shebab, affiliés à Al-Qaïda, ont l'habitude de mener des attaques.

Lundi, la police kényane avait mis en garde contre une activité accrue des islamistes dans la région.

Les militants islamistes "envoient des agents dans certaines parties de la région nord-est (du Kenya) pour disposer des IED (acronyme en anglais pour engins explosifs improvisés) sur les routes utilisées par nos patrouilles de sécurité, afin de contrecarrer nos opérations sécuritaires dans les zones frontalières", avait-elle indiqué dans un communiqué.

Le 16 mai, quatre personnes avaient également été tuées près de Liboi, située à environ 60 km du camp de réfugiés de Dadaab, quand leur véhicule avait heurté un engin piégé.

Plusieurs autres incidents avaient également été rapportés la semaine dernière à Mandera, où des shebab présumés avaient notamment attaqué un village, tué un chef coutumier et kidnappé deux réservistes de police, selon la police locale.

Le gouvernement avait instauré en octobre 2016 un couvre-feu dans le comté de Mandera, qui a été renouvelé pour trois mois supplémentaires en avril.

Ce couvre-feu et l'envoi de forces de sécurité supplémentaires avaient jusque-là permis de limiter les attaques de ce genre dans la région.

Les shebab ont juré la perte du fragile gouvernement central somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 22.000 hommes de la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom).

Depuis son intervention militaire dans le sud de la Somalie en 2011 pour lutter contre les shebab, le Kenya a été la cible de plusieurs attentats meurtriers, notamment ceux du centre commercial Westgate à Nairobi (septembre 2013 - 67 morts) et de l'université de Garissa (avril 2015 - 148 victimes).
 
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