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Hidalgo dénonce l'"immense gâchis du quinquennat" et tire sur Hollande, Macron et Valls

Jeudi 12 Janvier 2017

Photo: Europe 1
Photo: Europe 1
PARIS (Reuters) - La maire de Paris Anne Hidalgo dénonce, dans un entretien au Monde publié jeudi, "l'immense gâchis du quinquennat" et réaffirme son soutien à Vincent Peillon à quelques heures du premier débat télévisé entre les sept candidats de la primaire du Parti socialiste en vue de l'élection présidentielle.
 
"Selon moi, il y a trois personnes responsables de l’immense gâchis du quinquennat qui se termine : (le chef de l'Etat) François Hollande, qui a décidé de la politique à conduire, Emmanuel Macron, qui a été son conseiller et l’inspirateur d’une pensée qui a très largement fracturé la gauche, et (l'ex-Premier ministre) Manuel Valls", souligne l'édile socialiste.
 
"Ce dernier a porté une vision autoritaire allant jusqu’à soutenir, avec le président de la République, la déchéance de nationalité", ajoute-t-elle. "Ce n’est pas possible pour moi."
 
Quant à l'ex-ministre de l'Economie et candidat du mouvement "En marche!", Emmanuel Macron, il est "l’incarnation de la reproduction sociale des élites."
"Il porte une vision très autocentrée, jacobine, colbertiste. Je n’ai perçu dans son travail quotidien ni une modernité qui m’aurait éblouie, ni un rapport à la démocratie qui me donnerait confiance", ajoute-t-elle. "Le réveil risque d’être difficile pour ceux qui y croient !"
 
Dans les colonnes du Monde, la maire de Paris réaffirme son soutien à Vincent Peillon qui a créé la surprise le 11 décembre dernier en annonçant sa candidature, quelques jours après la décision de François Hollande de ne pas briguer de second mandat.
"Il y avait un manque dans cette primaire, avant sa candidature", estime Anne Hidalgo. "Il n’y avait pas l’expression de la social-démocratie qu’il incarne et dans laquelle je me reconnais."
 
"L’art de la synthèse de François Hollande consistait à étouffer les conflits et à trouver des voies de sortie qui ne nommaient pas les problèmes", ajoute-t-elle. "Vincent Peillon a au contraire la volonté de se situer à un point d’équilibre, pour montrer ce que le Parti socialiste peut apporter à la démocratie."
 
A la question de savoir si elle soutiendrait le gagnant de la primaire quel qu'il soit, elle répond : "Je ne me sens redevable de personne, je n’ai jamais été dans des écuries et j’ai ma liberté. J’espère avant toute chose que Vincent gagnera."
 
La primaire de la "Belle alliance populaire" organisée par le PS se tiendra les 22 et 29 janvier.
Sept candidats se disputeront l'investiture de la gauche pour l'élection présidentielle qui se tiendra les 23 avril et 7 mai prochains : Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon, Vincent Peillon, Sylvia Pinel, François de Rugy, et Jean-Luc Bennahmias.
 
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