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Guerre du Tigré : les Kemants, une minorité en fuite au Soudan

Vendredi 20 Août 2021

« Génocide. » Le Kemant Advocacy Group (KAG), un collectif de défenseurs de la cause des Kemants basé entre les États-Unis et le Canada, n’hésite pas à employer ce terme – dont l’ONU réserve jusque-là l’utilisation à la tentative d’extermination des Arméniens, des Juifs et des Tutsis – pour évoquer les persécutions visant ce peuple très minoritaire, parmi les plus de 80 groupes ethniques d’Éthiopie.
 
D’après ces militants, ce processus a commencé dès 2007, lorsque le gouvernement a « interdit à la population kemant d’être recensée. Il a été ordonné que les Kemants soient identifiés comme Amharas [l’un des peuples majoritaires, notamment dans la région du même nom où vivent les Kemants, NDLR] ou autre ».
 
Les discriminations et les exactions se sont accélérées depuis l’accession au pouvoir du Premier ministre Abiy Ahmed en 2018, lauréat du prix Nobel de la paix un an plus tard pour avoir mis fin aux hostilités avec l’Érythrée. Le 26 juillet, quelque 3 000 Kemants sont ainsi venus se réfugier au Soudan à la suite d’attaques perpétrées dans plusieurs villages du nord de la région Amhara entre le 23 et le 25 juillet – il s’agit du chiffre donné par les autorités soudanaises qui assurent qu’une partie d’entre eux serait ensuite retournée en Éthiopie. (Le Point)
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