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Gestion Fonds Covid-19 – La Cour des comptes pointe un écart de 11,54 milliards de FCFA entre le ministère des Finances et AGEROUTE

Jeudi 22 Décembre 2022

Mansour Faye, ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement
Mansour Faye, ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement
Le Programme de résilience économique et sociale (PRES) issu de la pandémie à Covid-19 a constitué pour le gouvernement sénégalais une occasion de se débarrasser d’une partie des arriérés de paiement dus aux entreprises privées. A cet effet, « l’Etat a pris l’option, dans le cadre de la LFI 2020, d’établir un ‘’plan d’apurement de toutes ces obligations dont l’accumulation pourrait, à terme, provoquer des difficultés au niveau du secteur privé national.’’ Ce plan porte sur le règlement des obligations impayées d’avant 2019 vis-à-vis des fournisseurs privés. »
 
Ces obligations concernaient plusieurs ministères dont celui des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement dirigé par Mansour Faye (photo). A ce niveau, « la Cour constate un écart de 11 546 773 129 FCFA entre le montant de 38 025 288 545 FCFA affiché par le MFB et celui de l’AGEROUTE qui s’établit à 26 478 515 416 FCFA au titre des obligations impayées. »
 
Pour le directeur général du budget, « en plus des ouvertures des crédits par décret n°2020-960 du 16 avril 2020 de 26,5 milliards, l’AGEROUTE a reçu des crédits supplémentaires de 4,5 milliards de FCFA au titre de l’ordonnance n°2020-07 du 17 juin 2020 portant LFR dans le cadre de l’apurement des obligations impayées », écrivait-il à la Cour des comptes.
 
Mamadou Moustapha Bâ ajoutait à sa réponse : « un réaménagement a été opéré par arrêté n°25572 du 09 novembre 2020 d’un montant de 3,9 milliards de FCFA pour assurer une couverture complémentaire des obligations impayées. Il précise également que d’autres crédits initialement ouverts dans la LFI ont été réorientés pour le règlement en priorité de ces obligations impayées dont le plan d’apurement a été convenu avec le FMI dans le cadre de la mise en œuvre de l’ICPE. »
 
Cependant, la Cour des comptes déclare n’avoir reçu aucune pièce justificative pouvant accréditer les affirmations écrites de l’ancien directeur général du budget. Elle précise également que « des crédits initialement ouverts dans la LFI ne peuvent être comptabilisés dans les fonds COVID-19. »
 
Dans sa « Recommandation n°26 », la Cour des comptes « demande au directeur général du budget de corriger la situation des dépenses Covid en tenant compte de l’écart de 11,54 milliards de FCFA entre le montant affiché par le MFB et celui de l’AGEROUTE. »
 
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1.Posté par Me François JURAIN le 23/12/2022 08:04
Pas de souci, puisque le "beau frère de" et accessoirement ministre, fortement impliqué dans la gestion des fonds COVID s'est déjà insurgé contre le fait que la Cour des Comptes s'était permise de désigner comme responsable, un des membres de son cabinet, alors que s'il y a un seul responsable, c'est lui même! Voila un bel exemple de responsabilité, de la part d'un ministre, que l'on peut qualifier de "sulfureux", puisque de nombreuses fois cité dans des dossiers qui n'ont jamais dépassé le stade du bureau de l'ex Procureur félon, ce qui fait de lui un innocent (à l'insu de son plein gré)! Ce que c'est quand même que la médisance, un ministre aussi compétent et aussi valeureux, les gens sont vraiment des ingrats!
Quand à attribuer à Mansour FAYE, Ministre de la république, mais surtout "beau frère de" le titre de "Monsieur courage", il ne faut peut être pas exagérer: c'est quand même nettement plus facile, lorsque l'on est assuré d'une immunité Présidentielle qui vous garantit l'impunité, totale, et avant même cette impunité, le classement sans suite de tous dossiers vous concernant!
Mais il fallait le dire, et il l'a dit! Pour l'instant, c'est le seul ministre désigné par la Cour des comptes, qui s'est engagé: à quoi, on ne sait pas, peut être à apporter la preuve de la régularité parfaite de ses comptes? N'exagérons quand même pas, mais que les magistrats de la Cour des comptes n'ont qu'à se mêler de leurs affaires (ca tombe bien, la mauvaise gestion et détournements divers, c'est leur affaire) et ils feraient bien de se rappeler que l'on ne touche pas au clan FAYE-SALL. S'ils l'ont oublié, qu'ils téléphonent à Madame KEITA, elle a payé de sa place pour le savoir!
Au fait, quelle mouche à piqué ces valeureux magistrats de la Cour des comptes pour rendre public un rapport pareil? Et comment se fait-il que ce rapport n'ait pas été revu et corrigé par les services du Président? Il y a manifestement un disfonctionnement dans la machine administrative de l'Etat, qu'il serait urgent de reprendre en main et corriger! Quand aux magistrats de la Cour des comptes, s'ils escomptaient une augmentation, c'est raté! Quelle idée saugrenue, aussi, de prévaloir son honneur et l'honnéteté de sa fonction, aux promesses de dons et autres avantages divers et variés! C'est pas tellement dans les habitudes du pouvoir en place depuis onze ans, ça...
Me François JURAIN

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