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GUINEE – La Justice accuse Alpha Condé et plusieurs de ses proches de meurtres, assassinats, disparitions, poursuites judiciaires enclenchées

Jeudi 5 Mai 2022

Pour l’ex président guinéen renversé en septembre 2021 par un coup d’Etat militaire, c’est peut-être l’heure des grandes turbulences judiciaires devant les tribunaux guinéens. Ce 4 mai 2022, le Procureur général près la Cour d’appel de Conakry a ordonné au Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Dixinn (banlieue de Conakry) « d’engager des poursuites judiciaires sans délai contre Monsieur Alpha Condé » et d’autres personnalités guinéennes pour de nombreux faits incriminés, selon un communiqué du ministère de la Justice.
 
Ces délits présumés sont : « atteintes volontaires à la vie humaine notamment le meurtre, assassinat et complicité de meurtre et d’assassinat (…), des atteintes à la personne constituées par les disparitions forcées, détention, enlèvement ou tout autre forme de privation de liberté et de complicité, des atteintes volontaires à l’intégrité physique ou psychique de la personne, la torture ou traitements cruels inhumains ou dégradants et de complicité, etc. »
 
Selon le Parquet général, « à l’examen des faits énoncés et sous réserve du respect de la présomption d’innocence, ces personnes présumées auteurs et complices peuvent être poursuivies sur la base des dispositions légales » comme les articles 207 et 208 du Code pénal guinéen.
 
L’article 207 stipule : « Le meurtre qui précède, accompagne ou suit un autre crime est puni de la réclusion criminelle à perpétuité. Le meurtre qui a pour objet soit de préparer ou de faciliter un délit, soit de favoriser ou d’assurer l’impunité de l’auteur ou du complice d’un délit est puni de la réclusion criminelle à perpétuité. »
 
Quant à l’article 208, il indique : « Le meurtre commis avec préméditation ou guet-apens constitue un assassinat. Il est puni de la réclusion criminelle à perpétuité. »
 
Selon la note de la chancellerie, les personnes visées par des poursuites font l’objet d’une saisie conservatoire de tous leurs biens « jusqu’à la clôture de l’information judiciaire » qui sera ouverte contre elles.
 
Pour celles qui sont encore en Guinée, il leur est formellement interdit de quitter le pays. Les autres, elles, feront l’objet de mandats d’arrêt internationaux.
 
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