Trois ministre français ont menacé, mardi, de démissionner si un texte trop dur de la loi immigration est adopté dans la soirée par le Parlement, après l'accord entre députés et sénateurs au sein de la commission mixte paritaire, selon une information révélée par Le Figaro.
Les ministres de la Santé, Aurélien Rousseau, du Logement, Patrice Vergriete et de l'Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, trois "ministres de l’aile gauche macroniste", ont fait savoir en coulisses qu’ils "mettent leur démission dans la balance", à quelques heures d'un vote crucial attendu en fin de journée au Sénat puis à l’Assemblée nationale, affirme le quotidien, citant des sources gouvernementales.
"La crise gagne le gouvernement. Le durcissement du projet de loi sur l’immigration, au prix de nombreuses concessions faites par le camp Macron aux Républicains (LR), provoque de vives tensions en interne", indique encore Le Figaro, notant que les trois ministres "s’élèvent contre la droitisation du projet de loi immigration".
Pour rappel, la commission mixte paritaire (CMP) est parvenue ce mardi à un accord final sur le texte de la future loi immigration, selon une annonce du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.
C’est donc une version beaucoup plus dure du texte qui sera soumise au vote du Sénat, puis de l’Assemblée nationale, pour aller vers une adoption définitive du Parlement.
La présidente du groupe Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, s'est aussitôt réjouie à l'Assemblée nationale "d'une avancée idéologique, d'une victoire même idéologique du Rassemblement national".
"Il est inscrit maintenant dans cette loi la priorité nationale, c'est-à-dire l'avantage donné aux Français par rapport aux étrangers présents sur notre territoire dans l'accès à un certain nombre de prestations sociales", a-t-elle lancé, annonçant que les députés RN voteront le texte.
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