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Filles voilées exclues: L’Etat ne peut laisser l'Institution Sainte Jeanne d'Arc troubler l’ordre public…

Dimanche 8 Septembre 2019

Filles voilées exclues: L’Etat ne peut laisser l'Institution Sainte Jeanne d'Arc troubler l’ordre public…
Ceux qui disent que les parents dont les enfants portent le voile n’ont qu’à aller les inscrire dans des établissements islamiques font dans l’hypocrisie car sachant pertinemment que ce n’est pas le problème qui est posé.
 
Je suis d’accord avec l’Institution Sainte Jeanne d’Arc (ISJA) sur sa décision de ne pas accepter un quelconque repli communautaire comme des personnes qui refusent de serrer la main aux garçons, de s’asseoir à leurs côtés en classe.
 
Je ne peux cependant être d’accord avec la décision discriminatoire sur le voile car l’Institution Sainte Jeanne d’Arc, bien qu’appartenant au clergé catholique, est un établissement d’enseignement avec un programme laïc. Elle n’est pas un établissement d’enseignement catholique assurant la formation de jeunes se destinant à la vie religieuse.
 
L’ISJA est comme tous les autres établissements privés, subventionnée annuellement par l’Etat du Sénégal qui définit d’ailleurs ses programmes et organise ses examens.
 
L’ISJA qui rappelle aux parents des élèves concernés qu’ils ont signé le règlement intérieur de l’établissement doit aussi se rappeler qu’elle s’est engagée par la loi (N° 98 - 562 DECRET FIXANT LES CONDITIONS D'OUVERTURE ET DE CONTROLE DES ETABLISSEMENTS D'ENSEIGNEMENT PRIVES), à se conformer strictement à la réglementation officielle sur les établissements d'enseignement privés du Sénégal.
 
L’État du Sénégal ne peut donc laisser une institution privée troubler l’ordre public en important dans notre pays des problèmes qui se posent en France (Il n’y a de problème de voile ni aux USA ni en Angleterre, etc.).
 
En effet, l’argument de l’ISJA consiste à dire que sa décision est « conforme à ce qui a toujours été observé dans l’ensemble des établissements de la Congrégation à travers le monde (57 pays) et en particulier, dans la province de l’Afrique de l’Ouest, composée du Sénégal, du Burkina-Faso, du Niger et du Togo. »
 
Sa décision est donc une raison religieuse ne pouvant être évoquée pour motiver cette mesure qui ne peut pas primer sur la Constitution du Sénégal qui est un État laïc.
 
Le gouvernement ne peut laisser l’Institution Sainte Jeanne d’Arc du Sénégal continuer à exercer dans ce pays et appliquer les lois d’autres pays. L’État du Sénégal se doit donc de rappeler à l’ISJA que si elle veut continuer à exercer dans ce pays elle doit strictement se conformer au caractère laïque de son éducation nationale.
 
Les principes généraux de l’Education nationale au Sénégal sont prévus par la loi n° 2004-37 du 15 décembre 2004 modifiant et complétant la loi d’orientation de l’Education nationale n° 91-22 du 16 février 1991 qui dispose, en son article 4 que :
 
a). l’Education nationale est laïque : elle respecte et garantit à tous les niveaux la liberté de conscience des citoyens ;
 
b). l’Éducation nationale, sur la base des principes de laïcité de l’Etat, est favorable aux établissements privés susceptibles de dispenser un enseignement religieux ».
 
Au vu de tout ce qui précède, l’Institution Sainte Jeanne d’Arc du Sénégal doit revenir à la raison afin de sauvegarder la cohésion sociale au Sénégal. A défaut, l’État devrait prendre ses responsabilités en sanctionnant fermement cet établissement.
 
Un Citoyen qui souhaite que perdure l’exception sénégalaise dans tous les domaines.
Vive le Sénégal
 
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