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Fessenheim: Royal salue une décision prise dans l'intérêt d'EDF et du Haut-Rhin

Mardi 24 Janvier 2017

Illustration: Ouest-France
Illustration: Ouest-France

Paris - La décision de fermer la centrale nucléaire de Fessenheim est une décision "équilibrée" prise dans l'intérêt d'EDF et du territoire du Haut-Rhin, a déclaré mardi la ministre de l'Environnement et de l'Energie, Ségolène Royal, à l'AFP.

"Je salue la décision équilibrée du conseil d'administration d'EDF qui va permettre de nouveaux investissements industriels franco-allemands sur le territoire du Haut-Rhin", a indiqué Mme Royal.

"Elle va permettre le maintien de l'emploi et la mutation du site puisque de toute façon, l'autorisation de fonctionner de Fessenheim n'était valide que jusqu'au 31 décembre 2022", a-t-elle ajouté.

Parmi les pistes de reconversion du site, la ministre a évoqué l'éventuelle installation d'une usine de voitures électriques Tesla, un projet d'usine de batteries de troisième génération ou encore la création d'un site pilote de démantèlement de centrales.

Elle a dit avoir pris contact "dès aujourd'hui" avec le ministre allemand de l'Economie, Sigmar Gabriel.

"C'est aussi un choix positif pour l'entreprise", a estimé Mme Royal, qui pourra ainsi favoriser ses investissements dans les énergies renouvelables en conformité avec la loi de transition énergétique.

"C'est la meilleure décision pour que l'entreprise rationalise ses investissements et respecte la loi de transition énergétique", a-t-elle précisé.

La loi de transition énergétique prévoit de ramener de 75% environ à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité en France, dans le cadre de capacités nucléaires plafonnées à leur niveau actuel de 63,2 gigawatts.

Promesse de campagne de François Hollande en 2012, la fermeture de Fessenheim est donc fixée à l'horizon 2018 lorsqu'EDF prévoit de mettre en service l'EPR de Flamanville (Manche).

EDF a obtenu de l'Etat français, son actionnaire à 85,6%, de nouvelles garanties dans le cadre de cette fermeture.

La première consiste en une extension du délai de l'autorisation de création de l'EPR en construction à Flamanville, qui arrive à échéance en avril prochain, alors que le réacteur ne doit pas entrer en service avant la fin 2018 du fait des retards sur le chantier.

L'électricien a également obtenu l'assurance de pouvoir redémarrer le réacteur n°2 de la centrale de Paluel (Seine-Maritime), à l'arrêt depuis mai 2015 alors que la loi de transition énergétique prévoit qu'un réacteur à l'arrêt depuis plus de deux ans soit considéré comme en arrêt "définitif".

"La ministre chargée de l'Energie donnera suite positivement aux demandes que le conseil d'administration vient d'exprimer", a indiqué Ségolène Royal.
 
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