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Face à une opposition algérienne désorganisée, "la rue seule capable d’imposer une transition"

Samedi 9 Mars 2019

Des centaines de milliers de manifestants algériens sont descendus dans les rues pour contester un nouveau mandat de Bouteflika. Le régime résiste, mais les défections sont de plus en plus nombreuses.


La population algérienne a une fois de plus réussi sa démonstration de force. Vendredi 8 mars, journée internationale pour les droits des femmes, les Algériens sont descendus en masse dans les rues du pays afin de dire non à un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, 82 ans, dont 20 au pouvoir.  
 
À Alger, la foule était si compacte qu’il était difficile de circuler au sein du cortège ponctué de grands drapeaux algériens rouge, vert et blanc. Une mobilisation inédite qui a rassemblé de simples citoyens, des familles entières, des étudiants mais aussi des corps de métiers comme celui des avocats et des journalistes...
 
À quelques jours de l’annonce des candidatures retenues définitivement par le Conseil constitutionnel (21 candidats sont en lice) pour l’élection présidentielle du 18 avril, Abdelaziz Bouteflika tient bon face à la pression populaire. Amoindri par un AVC en 2013, le président sortant  est “sous menace vitale permanente” selon la Tribune de Genève. Admis aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) depuis le 24 février, le chef d’État algérien a adressé jeudi un avertissement aux manifestants.
 
Dans ce texte diffusé par l’agence de presse officielle APS,  il appelle "à la vigilance et à la prudence quant à une éventuelle infiltration de cette expression pacifique par une quelconque partie insidieuse, de l'intérieur ou de l'extérieur, qui pourrait (...) susciter la +Fitna+ (discorde, ndlr) et provoquer le chaos". (france24)
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