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FRANCE: la seule femme dirigeante du CAC 40 évincée de son poste

Jeudi 6 Février 2020

Elle était la seule femme à la tête d’une entreprise du CAC 40, le club boursier des principales entreprises françaises: Isabelle Kocher, directrice générale du géant de l’énergie Engie, ne sera pas reconduite, a annoncé jeudi le groupe.
 
Le conseil d’administration « a décidé de ne pas proposer le renouvellement de ce mandat d’administrateur à l’occasion de la prochaine assemblée générale (en mai), ce qui mettra fin à ses fonctions de directrice générale », a indiqué le groupe dans un communiqué jeudi soir.
 
Mme Kocher, en poste depuis 2016, est la seule femme à la direction exécutive d’un groupe du CAC 40, l’indice des principales capitalisations boursières --même si elle partage la direction d’Engie avec un président du conseil d’administration, Jean-Pierre Clamadieu, alors que les patrons des grands groupes français réunissent souvent les deux fonctions au sein d’un même titre de PDG.
 
Les relations s’étaient dégradées entre M. Clamadieu et Mme Kocher, qui doit être remplacée à la direction générale par un trio d’intérimaires, dont deux femmes et un homme. La date précise de son départ reste imprécise.
 
Un conseil extraordinaire avait été convoqué jeudi après-midi pour mettre fin à un feuilleton qui dure depuis des mois et a pris une tournure politique depuis quelques jours.
 
Le départ prochain d’Isabelle Kocher ne constitue pas une surprise. Elle faisait face à l’hostilité d’une majorité d’administrateurs et n’avait pas réussi à obtenir le soutien de l’Etat français, qui détient près d’un quart du groupe, héritier de l’ancien fournisseur public de gaz.
 
A l’extérieur, Mme Kocher, qui a engagé un tournant du groupe vers les énergies renouvelables et les services aux entreprises, avait néanmoins obtenu le soutien de personnalités politiques de divers bords, notamment écologistes.
 
Les tournants imprimés par Mme Kocher devraient néanmoins rester d’actualité. M. Clamadieu lui-même, dans un entretien au journal financier Les Echos, a assuré que le groupe resterait tourné vers les services, se défendant par ailleurs de toute misogynie.
 
« Ma responsabilité première est vis-à-vis d’Engie », a-t-il déclaré. « La question du genre ne peut pas être le point d’entrée pour répondre à cette question. » (AFP)
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