MADRID (Reuters) - L'Espagne a officiellement protesté jeudi auprès du Vatican après les propos du nonce apostolique (ambassadeur du Saint-Siège) qui a critiqué le projet du gouvernement d'exhumer les restes de Francisco Franco du mausolée d'El Valle de los Caidos, près de Madrid.
Pour le nonce, Mgr Renzo Fratini, 75 ans, la volonté d'exhumer le "caudillo" répond "à des motifs surtout politiques".
"Ils ont ressuscité Franco. Il aurait mieux valu le laisser en paix (...) Il est mort (...), il a fait ce qu'il a fait, Dieu jugera", a-t-il déclaré à l'agence Europa Press dimanche, deux jours avant de quitter son poste dans la capitale espagnole, atteint par la limite d'âge.
"Se rappeler quelque chose qui a provoqué une guerre civile n'aide pas à mieux vivre", a-t-il ajouté.
L'ambassadeur d'Espagne auprès du Saint-Siège a remis jeudi à Mgr Richard Gallagher, secrétaire pour les Relations avec les Etats, une lettre de protestation de la vice-présidente du gouvernement espagnol, la socialiste Carmen Calvo.
"C'est un acte officiel qui a eu lieu aujourd'hui, la lettre de la vice-présidente a été remise et il y a également eu une note verbale. Nous espérons que le Vatican répondra", a confirmé aux journalistes le ministre espagnol des Affaires étrangères, Josep Borrell.
Pour Carmen Calvo, les propos de Mgr Fratini constituent une "ingérence" incompatible avec le statut d'un représentant diplomatique.
Début juin, le Tribunal suprême espagnol a suspendu à titre conservatoire l'exhumation des restes du général Franco afin que les recours déposés par la famille soient examinés sur le fond.
Le gouvernement socialiste de Pedro Sanchez, qui a remporté les élections législatives du 28 avril, s'est dit convaincu que le Tribunal suprême rejettera en fin de compte les recours contre l'exhumation.
En mars dernier, les autorités avaient annoncé que les restes de Franco allaient être exhumés pour être transférés au cimetière d'El Pardo.
Le palais d'El Pardo, juste au nord de Madrid, était la résidence du général Franco alors qu'il dirigeait l'Espagne, entre 1939 et 1975. Au cimetière de Mingorrubio sont notamment enterrés l'épouse de Franco, Carmen Polo, décédée en 1988, et l'amiral Luis Carrero Blanco, chef du gouvernement tué dans un attentat des séparatistes basques de l'ETA en décembre 1973.
La famille de Franco, qui s'oppose à l'exhumation et demande le respect du mausolée d'El Valle de Los Caidos ("Vallée de ceux qui sont tombés"), a proposé une inhumation dans la cathédrale d'Almudena, dans le centre de Madrid, où elle possède une crypte, proposition que le gouvernement a rejetée.
Pour le nonce, Mgr Renzo Fratini, 75 ans, la volonté d'exhumer le "caudillo" répond "à des motifs surtout politiques".
"Ils ont ressuscité Franco. Il aurait mieux valu le laisser en paix (...) Il est mort (...), il a fait ce qu'il a fait, Dieu jugera", a-t-il déclaré à l'agence Europa Press dimanche, deux jours avant de quitter son poste dans la capitale espagnole, atteint par la limite d'âge.
"Se rappeler quelque chose qui a provoqué une guerre civile n'aide pas à mieux vivre", a-t-il ajouté.
L'ambassadeur d'Espagne auprès du Saint-Siège a remis jeudi à Mgr Richard Gallagher, secrétaire pour les Relations avec les Etats, une lettre de protestation de la vice-présidente du gouvernement espagnol, la socialiste Carmen Calvo.
"C'est un acte officiel qui a eu lieu aujourd'hui, la lettre de la vice-présidente a été remise et il y a également eu une note verbale. Nous espérons que le Vatican répondra", a confirmé aux journalistes le ministre espagnol des Affaires étrangères, Josep Borrell.
Pour Carmen Calvo, les propos de Mgr Fratini constituent une "ingérence" incompatible avec le statut d'un représentant diplomatique.
Début juin, le Tribunal suprême espagnol a suspendu à titre conservatoire l'exhumation des restes du général Franco afin que les recours déposés par la famille soient examinés sur le fond.
Le gouvernement socialiste de Pedro Sanchez, qui a remporté les élections législatives du 28 avril, s'est dit convaincu que le Tribunal suprême rejettera en fin de compte les recours contre l'exhumation.
En mars dernier, les autorités avaient annoncé que les restes de Franco allaient être exhumés pour être transférés au cimetière d'El Pardo.
Le palais d'El Pardo, juste au nord de Madrid, était la résidence du général Franco alors qu'il dirigeait l'Espagne, entre 1939 et 1975. Au cimetière de Mingorrubio sont notamment enterrés l'épouse de Franco, Carmen Polo, décédée en 1988, et l'amiral Luis Carrero Blanco, chef du gouvernement tué dans un attentat des séparatistes basques de l'ETA en décembre 1973.
La famille de Franco, qui s'oppose à l'exhumation et demande le respect du mausolée d'El Valle de Los Caidos ("Vallée de ceux qui sont tombés"), a proposé une inhumation dans la cathédrale d'Almudena, dans le centre de Madrid, où elle possède une crypte, proposition que le gouvernement a rejetée.
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